Régions

1er mai 2025 au Maroc : Entre les promesses du gouvernement et les revendications syndicales face à la pression des entreprises

Le Maroc connaît, au 1er mai 2025, une montée des discussions concernant la réalité des travailleurs et le rôle du gouvernement dans l’amélioration des conditions de travail, en pleine poursuite des pressions économiques et sociales.

Alors que le gouvernement s’efforce de mettre en avant ses réalisations, les syndicats expriment leur mécontentement face aux politiques actuelles, tandis que l’Union Générale des Enterprises du Maroc (UGEM) continue d’alerter sur l’impact des orientations gouvernementales sur la compétitivité des entreprises.

Réalisations du gouvernement : Étapes calculées ou solutions temporaires ?
Dans le cadre du dialogue social, le gouvernement a annoncé le versement de la deuxième tranche d’augmentation générale des salaires d’un montant de 500 dirhams en juillet 2025, après la première tranche de 1000 dirhams en juillet 2024.

De plus, la réforme du système de l’impôt sur le revenu est entrée en vigueur au début de cette année, ce qui a contribué à améliorer les revenus des travailleurs de 400 dirhams par mois.

Le chef du gouvernement a déclaré lors d’une conférence de presse que ces mesures “témoignent de l’engagement du gouvernement à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens”, notant que “les réformes fiscales visent à réaliser plus de justice sociale”.

Syndicats : Acquis insuffisants
Pour leur part, les syndicats estiment que les augmentations annoncées ne répondent pas aux aspirations des travailleurs, surtout face à la hausse continue du coût de la vie. Ils demandent d’activer les dialogues sectoriels, de réviser le Code du travail, de promulguer une loi sur les syndicats, ainsi que d’améliorer les conditions des retraités.

Youssef Benamira, un leader syndical, a souligné dans ses propos que “le pouvoir d’achat de la classe ouvrière a été érodé par l’inflation et que le gouvernement doit adopter une approche plus globale, au lieu de proposer des solutions temporaires qui ne s’attaquent pas aux causes profondes de la crise”.

Pression des entreprises : Inquiétudes quant aux conséquences des augmentations
D’autre part, l’Union Générale des Entreprises du Maroc s’est déclarée préoccupée par l’impact des augmentations salariales sur la compétitivité des entreprises nationales. Elle exige un allègement de la charge fiscale sur les sociétés et la création d’un environnement d’investissement stable afin de garantir le renforcement de la productivité et la création d’emplois.

L’économiste Karim Salmi a précisé que “la poursuite des augmentations salariales par le gouvernement sans offrir de facilités fiscales aux entreprises pourrait conduire à un ralentissement de la croissance économique et à une augmentation des taux de chômage”.

Avis des experts : Nécessité d’un équilibre
Les observateurs estiment que la solution réside dans le renforcement du dialogue social et la présentation de concessions équilibrées de la part de toutes les parties.

La chercheuse en affaires sociales Nadia Kettani a affirmé que “le gouvernement doit activer les résultats du dialogue social avec des mécanismes clairs et transparents, tandis que les syndicats doivent soumettre des propositions concrètes, loin des demandes traditionnelles, et les entreprises doivent comprendre que l’amélioration des conditions des travailleurs est bénéfique pour la stabilité économique et sociale”.

Conclusion
Il semble que le 1er mai 2025 se déroule dans un contexte social tendu, où les défis demeurent pour parvenir à un équilibre entre l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et la garantie de la stabilité des entreprises.

Le dialogue social, fondé sur la confiance mutuelle, reste le seul moyen d’atteindre les aspirations de tous, en vue de construire une économie plus juste et inclusive.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page