Albalad

Un responsable de la sécurité : le niveau de vigilance doit rester élevé pour neutraliser les plans terroristes visant le Maroc

Le porte-parole des services de la sûreté nationale et de la Direction générale de la surveillance du territoire, le commissaire général Boubackar Sebik, a affirmé ce lundi à Salé que le niveau de vigilance doit rester élevé pour neutraliser et contrecarrer les plans terroristes visant le Maroc.

Sebik a expliqué, lors d’une conférence de presse organisée par le Bureau central d’investigations judiciaires, que les organisations et groupes terroristes ne fonctionnent pas selon un calendrier précis, mais exploitent les occasions pour mener leurs opérations où que ce soit.

Il a insisté sur le fait que le Maroc s’engage dans la coopération régionale et internationale en matière de lutte contre le terrorisme, en échangeant des informations tirées des enquêtes de terrain, dans le but de prévenir les menaces potentielles et d’élargir les opérations d’enquête connexes avec de nombreux pays pouvant en bénéficier.

Le responsable de la sécurité a noté que le niveau de la pensée terroriste a augmenté récemment, soulignant que le groupe « Daech » adopte une technique de exportation des opérations terroristes, en créant notamment des unités spéciales pour les opérations à l’étranger, car il estime que « le jihad ne doit être limité par aucune frontière sauf celles dictées par la loi islamique ».

Concernant le démantèlement de la cellule des « Lions du Califat au Maroc », Sebik a mentionné que des efforts sont déployés pour identifier ses parcours et ses intersections avec des réseaux de contrebande et de criminalité organisée, sans écarter aucune hypothèse pouvant répondre aux questions de l’enquête en cours.

Il a mis en garde contre les tentatives de remettre en question les opérations de démantèlement des groupes terroristes, soulignant que l’un des objectifs des personnes liées à ces groupes est de diffuser des rumeurs et de semer la peur parmi les citoyens ; une tactique adoptée à travers la promotion du discours de propagande terroriste que le groupe « Daech » considère comme une doctrine méthodologique, comme le montre clairement le contenu des plateformes médiatiques numériques qui lui sont associées.

D’autre part, Sebik a attiré l’attention sur le fait que le travail réalisé dans le cadre du démantèlement de cette cellule a duré près d’un an, à travers un ensemble d’opérations de terrain et d’études des données, compte tenu des multiples intersections, ajoutant que les opérations de terrain ont été réalisées simultanément en coordination avec toutes les parties prenantes de la sécurité, afin de neutraliser ce danger et d’empêcher les membres de la cellule d’exécuter des actes terroristes.

En réponse à une question sur les objectifs des cellules terroristes, le responsable de la sécurité a expliqué que les saisies donnent toujours une première impression sur la méthode criminelle adoptée par les cellules démantelées, précisant que les saisies de la dernière cellule comprenaient des charges explosives connectées à des dispositifs de communication à distance, ce qui indique qu’ils s’apprêtaient à procéder à des explosions à distance.

Il a révélé que cette cellule visait des installations sensibles de sécurité et d’économie ainsi que des agents chargés de faire respecter la loi, en plus d’objectifs liés au domaine environnemental.

Pour sa part, Sebik a expliqué que cette cellule terroriste adoptait une structure organisationnelle complexe sous l’influence et l’impulsion d’un dirigeant éminent de « l’État islamique au Sahel », nommé Abdel Rahman al-Sahrawi, qui est de nationalité libyenne, notant qu’elle avait adopté une hiérarchie, « car les coordinateurs avaient une relation directe avec ce dirigeant, tandis que les autres membres n’avaient aucun lien avec lui ».

Il a précisé que l’équipe de coordinateurs était chargée de transmettre et de relayez les « directives terroristes » à l’équipe d’engagés responsables de l’exécution des opérations terroristes, en plus d’une cellule de soutien chargée du financement. Ainsi, « nous étions face à une planification stratégique de l’organisation Daech pour établir une position au Maroc ».

Concernant l’utilisation des armes saisies, Sebik a souligné que la cellule avait initialement prévu des opérations d’explosion à distance, car les saisies étaient connectées à des téléphones et prêtes pour une mise en œuvre physique.

En ce qui concerne les entraînements, il a mentionné que l’enquête a montré qu’un groupe de détenus parcourait certains sites internet pour rechercher et s’informer sur l’utilisation des armes à feu.

De son côté, le commissaire général de la police au Bureau central d’enquêtes judiciaires, Mohamed Nifaoui, a déclaré que les groupes terroristes profitent des failles de sécurité dans la région du Sahel africain et empruntent des voies de contrebande à travers les frontières, notant que « le Maroc fait face à ce défi avec professionnalisme ».

Il a confirmé que parmi les défis auxquels sont confrontés les services de sécurité marocains, il y a l’inquiétante connexion entre la menace terroriste et les technologies modernes de communication, surtout avec l’augmentation du nombre de plateformes de propagande officielles et non officielles des organisations Al-Qaïda et Daech et de leurs branches.

Il a ajouté qu’il a été établi, dans ce cadre, que le recours des extrémistes à Internet a entraîné l’émergence d’une nouvelle génération de cette catégorie, ayant reçu une formation virtuelle et étant prête à réaliser plusieurs projets de destruction, notant que depuis 2016, 600 extrémistes ont été arrêtés pour leurs activités sur la toile, mettant en garde que le danger que représente cette catégorie est désormais renforcé par les tendances actuelles des organisations terroristes qui privilégient des moyens peu coûteux financièrement et adoptent le modus operandi des « loup solitaires » comme véhicule de destruction.

Nifaoui a conclu que la politique de sécurité marocaine en matière de lutte contre le terrorisme est caractérisée par une doctrine de sécurité forte, en considérant que la lutte contre le terrorisme est « collective et globale », rappelant la coordination internationale que le Maroc entretient avec ses alliés et partenaires, tant sur le plan sécuritaire et de renseignement que dans la proposition et l’accueil d’initiatives.

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