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Quand les conférences de presse de certaines « associations » se transforment en pièces de théâtre politiques avec une mise en scène professionnelle

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Dans un contexte où se mêlent politique, médias et société civile, certaines associations organisent des conférences de presse dont l’objectif noble ne semble pas être de sensibiliser l’opinion publique ou de mettre en lumière des questions importantes. Il est devenu clair que ces rencontres sont utilisées comme des plateformes pour promouvoir l’image des hommes politiques, transmettre des messages soigneusement calibrés, ou même répondre à leurs adversaires à des moments choisis avec précision.

Ce phénomène, qui suscite l’inquiétude de nombreux observateurs, nous pousse à poser des questions essentielles sur la nature des rôles que jouent ces associations et les agendas qu’elles servent. D’autant plus que la coordination entre les intervenants et les journalistes dans la formulation des questions est devenue une pratique courante, allant jusqu’à désigner certains journalistes spécifiquement pour poser des questions sur mesure.

Des conférences de presse gérées de manière similaire à des pièces de théâtre préparées à l’avance, où les journalistes sont soigneusement sélectionnés et les questions sont adaptées à l’intervenant, ne révèlent pas seulement une crise éthique dans le paysage médiatique, mais mettent également en lumière des agendas politiques et sociaux cachés qui sont mis en œuvre par des institutions civiles censées servir l’intérêt public.

Agendas cachés ou service de l’intérêt général ?

À une époque où les associations constituent un outil fondamental pour servir la société civile et renforcer les valeurs de démocratie, certaines d’entre elles se transforment en instruments au service d’agendas politiques ou d’intérêts étroits.

Le choix du moment des conférences, la nature des sujets abordés, et même l’identité des intervenants invités révèlent une stratégie élaborée visant à influencer l’opinion publique ou à détourner l’attention d’autres enjeux.

Les journalistes entre professionnalisme et complicité

Le journalisme, qui est censé être le quatrième pouvoir, se retrouve parfois en position de faiblesse lorsque certains journalistes deviennent des outils au service de ces agendas. Préparer les questions à l’avance pour convenir à l’intervenant constitue une trahison des normes professionnelles et mine la confiance du public dans les médias.

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est la complicité de certaines institutions médiatiques qui ferment les yeux sur ces pratiques, laissant le journaliste professionnel et intègre face à d’énormes pressions pouvant le conduire soit au silence, soit au retrait.

Un timing étudié et des messages ciblés

Le timing n’est pas aléatoire. Le choix de moments spécifiques pour organiser ces conférences est généralement lié à des événements ou des déclarations particulières, ce qui en fait un outil de propagande politique par excellence. Ces stratégies ne datent pas d’hier, mais elles sont devenues plus évidentes dans l’ère de la communication rapide.

Le plus grand perdant ?

En définitive, le plus grand perdant est le journalisme indépendant, qui se trouve en concurrence avec un discours de propagande présenté comme du contenu d’information. De plus, le public, qui devrait être le premier bénéficiaire, est exposé à des messages erronés ou incomplets, ce qui affaiblit sa confiance tant envers les médias que les institutions civiles.

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