Au féminin

Le festival de la fleur d’oranger « Zahraïa de Marrakech » célèbre son 13e anniversaire.

La 13e édition de la saison de la fleur d’oranger, “Zahra de Marrakech”, a débuté ce vendredi dans la ville ocre, en présence d’acteurs associatifs œuvrant dans le domaine de la préservation du patrimoine, de universitaires, de chercheurs et de personnalités du monde de la culture et de l’art.

“Zahra de Marrakech”, organisée par l’Association Mounia pour la revitalisation et la préservation du patrimoine marocain, en partenariat notamment avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le conseil municipal de Marrakech, la préfecture de la région, le conseil régional et l’Office national marocain de tourisme, vise à préserver cette tradition ancestrale et à informer le public sur les techniques de distillation de la fleur d’oranger.

Lors de son discours d’ouverture, le président de l’Association Mounia, Jaafar Knsoussi, a salué les femmes qui ont veillé à transmettre ce riche héritage et ses secrets à leurs filles, rappelant que la distillation de la fleur d’oranger est célébrée chaque année pour accueillir le printemps (21 mars) par les familles marrakchie.

Il a ajouté que l’association veille à inclure les établissements éducatifs et universitaires, les institutions culturelles, les acteurs du tourisme et la société civile dans la revitalisation de cette saison, précisant que “Zahra de Marrakech” est également célébrée lors d’une édition spéciale initiée par des femmes membres de l’association.

Il a poursuivi en indiquant que l’association a développé une approche culturelle innovante pour transformer cette fête familiale en un grand événement public, culturel et festif dans la ville, avec l’objectif d’établir une saison ou une fête dédiée à la célébration du printemps.

Pour sa part, le président du Conseil régional du tourisme de Marrakech-Safi, Hamid Ben Tahar, a souligné l’importance et le rôle de cette saison dans la valorisation d’un des éléments patrimoniaux transmis par les femmes, qui ont su transmettre cette tradition de génération en génération, notant que cet héritage renforce davantage les liens sociaux autour de la distillation de la fleur d’oranger à l’arrivée du printemps.

M. Ben Tahar a également indiqué que cette saison représente une occasion propice pour mettre en avant les offres culturelles traditionnelles et innovantes de la destination Marrakech.

De son côté, la secrétaire générale de l’Association Mounia, Thouraya Arabane, a précisé que la transmission du traditionnel distillation d’eau de fleur d’oranger depuis des siècles est principalement due aux femmes, soulignant que l’événement de la fleur d’oranger constitue une occasion privilégiée pour solidifier le lien social entre les membres d’une même famille et renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté.

L’inauguration de cet événement culturel a été marquée par l’organisation d’un atelier de sensibilisation à cette tradition ancestrale, animé par Saadia Boufous, qui a présenté la méthode de distillation de la fleur d’oranger marocaine et ses différentes étapes ainsi que les outils utilisés, accompagnée d’un récit par l’artiste Souad Mediani, sur l’histoire de la distillation de la fleur d’oranger à Marrakech.

Le programme de cet événement culturel, qui se poursuivra jusqu’au 14 avril prochain, comprend des ateliers de présentation sur la saisonnalité de la distillation de la fleur d’oranger, une exposition artistique, une exposition mettant en avant les produits artisanaux des coopératives, une procession d’offrande d’eau de fleur d’oranger au sanctuaire de Moulay Abdellah Ghazwani, la plantation de jeunes arbres d’orange amer, et des séminaires sur “le présent et l’avenir des villes anciennes” et “l’art des jardins parfumés”.

Un certain nombre de personnalités, dont Lalla Aïcha Nofel, experte en broderie traditionnelle, l’écrivaine Rjab Ben Chamsi, et le calligraphe émérite Mohamed Badi Bouhssouni, seront également honorées.

Il convient de rappeler que “Zahra de Marrakech” a été inscrite depuis 2022 sur les listes de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) en tant que patrimoine culturel du monde islamique.

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