Société

Dans ses commentaires sur Lgjâ, El Sati appelle à une intégration du secteur informel avec une approche globale.

Khalid Satti, au nom de l’Union nationale du travail au Maroc, a affirmé que l’économie informelle est devenue une question sociale profonde qui dépasse les problématiques économiques conjoncturelles, en raison de son impact direct sur la justice fiscale, la stabilité du marché de l’emploi et l’efficacité des politiques publiques.

En réponse au ministre délégué chargé du budget, Satti a présenté les données contenues dans le rapport du Haut-commissariat au plan pour les années 2023 et 2024, soulignant que le secteur informel emploie des millions de Marocains et représente une part importante du tissu productif, mais souffre d’une fragilité structurelle et d’un manque d’encadrement légal et social.

Il a insisté sur le fait que l’intégration de ce secteur dans l’économie nationale nécessite une volonté politique et une approche pratique participative, proposant quatre axes principaux :

  1. Diagnostic précis par régions et activités : Il est impératif d’adopter une approche qualitative qui prenne en compte les spécificités des activités et des zones plutôt que d’appliquer des solutions uniformes.

  2. Incitations fiscales et administratives encourageantes : Renforcer l’attractivité de l’intégration grâce à des incitations fiscales temporaires et à la simplification des procédures légales, en particulier pour le régime de l’auto-entrepreneur et les très petites entreprises, tout en protégeant contre la concurrence déloyale.

  3. Qualification professionnelle sur le terrain et gratuite : Lancer des programmes de formation ciblés et gratuits pour les actifs dans le secteur, notamment les jeunes et les femmes, afin de leur permettre d’acquérir des compétences qui favoriseront leur intégration.

  4. Dialogue permanent avec les représentants du secteur : Renforcer la confiance et établir un dialogue continu avec les acteurs réels pour éviter une approche punitive et garantir les droits des travailleurs.

En conclusion de son intervention, Satti a appelé à impliquer le Parlement ainsi que les acteurs sociaux et économiques dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmes visant à structurer le secteur, soulignant que la gestion de ce dossier nécessite une synergie entre toutes les parties.

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