Société

L’Al-Azhar reconnaît le leadership du Maroc dans la réglementation de la contribution et appelle à renforcer l’équité financière entre les sexes.

Dans le cadre de la conférence internationale de haut niveau organisée par le ministère de la Justice marocain le mercredi 18 juin 2025 à Rabat, sous le thème : « La mise en œuvre du système de kdd et sayya à la lumière des nouveautés de la révision du Code de la famille », l’éminent cheikh Dr. Hassan Salah El-Saghir, secrétaire général adjoint des affaires scientifiques et des recherches au sein du Conseil des recherches islamiques et superviseur général des comités de fatwas de l’Université Al-Azhar, a prononcé une intervention marquante au nom du prestigieux Al-Azhar.

Dans son discours, le cheikh El-Saghir a salué l’initiative pionnière du Maroc dans la législation du droit de kdd et sayya au sein du Code de la famille, considérant que le Maroc a toujours été à l’avant-garde des pays veillant à la protection des droits familiaux, s’appuyant sur le patrimoine jurisprudentiel malékite.

Il a également signalé que ces pratiques remontent à des siècles, soulignant que les fatwas des juristes malékites marocains depuis le dixième siècle de l’Hégire reflètent cette approche dans le traitement des questions de kdd et sayya.

Son éminence a précisé que ce concept ne se limite pas aux relations conjugales, mais englobe tous les membres de la famille contribuant à la constitution de la richesse familiale. Il a confirmé que la coutume égyptienne observe également des cas similaires de coopération économique au sein de la famille, ce qui souligne l’importance de revitaliser ces valeurs dans différentes législations.

Le cheikh El-Saghir a ajouté qu’Al-Azhar, sous la conduite de l’éminent imam Dr. Ahmed El-Tayeb, appelle à la revitalisation de la jurisprudence du kdd et sayya comme moyen de protéger les droits des femmes travailleuses et d’assurer une évaluation juste de leur contribution à l’enrichissement familial.

Il a insisté sur l’importance de la documentation officielle de ces contributions pour éviter les litiges et préserver les droits.

Le cheikh El-Saghir a mis en garde contre les dangers de transformer les relations familiales en transactions commerciales pures, ce qui pourrait leur faire perdre leur dimension humaine, appelant à un effort législatif qui équilibre les droits économiques et les valeurs spirituelles des familles, tout en tenant compte des spécificités sociales et économiques de chaque communauté.

En conclusion de son discours, son éminence a affirmé que l’atteinte d’une équité financière entre l’homme et la femme doit s’accompagner d’une attention aux aspects éthiques et spirituels pour renforcer la stabilité et le développement au sein de la famille et de la société.

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