Les pharmaciens du Maroc expriment leur colère
Les syndicats des pharmaciens ont annoncé leur entrée dans une nouvelle phase de mobilisation, en portant un brassard noir et en organisant un sit-in devant le ministère de la Santé et de la Protection sociale le 9 septembre 2025, en raison de ce qu’ils qualifient de « colère légitime » face à des conditions de travail qui sont « à la limite de l’étouffement ».
Les pharmaciens affirment que cette démarche n’est pas seulement un symbole, mais un cri de dignité blessée et une détermination à défendre l’avenir de la pharmacie marocaine.
Les organisations appelant à la contestation ont présenté un cahier de revendications qui comprend la nécessité d’une réforme urgente du décret sur la tarification des médicaments, l’assurance de la disponibilité des médicaments à prix réduit et la protection d’un accès équitable aux médicaments coûteux par une réduction de leurs prix. Elles insistent également sur le respect du monopole légal des pharmaciens, qu’elles estiment menacé par des violations graves.
Par ailleurs, elles ont souligné la nécessité d’organiser des élections immédiates pour l’Ordre des pharmaciens, de changer le modèle économique de la profession en passant d’un système de marges rigides à une rémunération équitable pour les services pharmaceutiques, ainsi que de réintroduire les produits vétérinaires, le matériel médical stérilisé et les compléments alimentaires aux caractéristiques thérapeutiques sous le monopole du pharmacien, tout en souhaitant une révision du dahir de 1922 qu’elles jugent obsolète.
Les pharmaciens ont renouvelé leur demande d’instaurer le droit de substitution accompagné d’une révision des marges, et de reconnaître le rôle central du pharmacien comme acteur clé du système de santé, en affirmant que leur lutte « n’est pas pour des privilèges, mais pour la survie de la profession et pour garantir un accès juste et sécurisé aux médicaments pour les citoyens ».
Les syndicats ont conclu leur communiqué en appelant à une mobilisation collective, en soulignant que « plus la présence est forte et nombreuse, plus la voix sera élevée et puissante ».
