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Un rapport choquant révèle les violations graves des droits des femmes et des enfants dans les camps de Tindouf : exploitation, recrutement forcé et malnutrition.

La fondation « Altamirano », une organisation non gouvernementale espagnole, a adressé une lettre à la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, à l’occasion de la 60ème session du Conseil des droits de l’homme, pour l’alerter sur les graves violations des droits des femmes et des enfants commises dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie.

Dans un rapport choc, fondé sur des enquêtes de terrain, des témoignages et des analyses médicales, l’organisation dresse un tableau inquiétant : malnutrition à grande échelle, grave pénurie de soins de santé, exploitation, recrutement forcé de mineurs, et violence sexuelle.

Concernant la santé, le rapport révèle que plus de la moitié des jeunes enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent d’anémie ou de malnutrition aiguë, avec des taux critiques de retard de croissance. Des médecins bénévoles en Espagne ont enregistré des cas de malnutrition sévère et de maladies non traitées en raison du manque d’infrastructures médicales dans les camps.

Bien que des aides humanitaires soient fournies, le rapport dénonce le détournement massif de ces aides et le manque de transparence dans la gestion des fonds, ce qui aggrave l’insécurité alimentaire et le manque de soins.

Le rapport met également en lumière le recrutement militaire d’enfants, qui sont exploités dans des formations paramilitaires, en violation des conventions internationales. Selon la même source, les filles sont plus exposées à la violence et à l’exploitation sexuelle, sans aucune protection.

La fondation critique le programme « Vacances en paix », censé offrir une pause aux enfants sahraoui en Europe, mais qui est utilisé à des fins politiques et idéologiques. Les témoignages font état de manipulations, de chocs culturels violents, voire d’enlèvements ou de privations d’identité religieuse.

Les familles espagnoles d’accueil dénoncent également l’opacité du programme et les pressions exercées pour les faire taire, signalant des cas de détention forcée d’enfants ou d’exploitation à leur retour dans les camps.

Par ailleurs, le rapport condamne la répression systématique de toute voix dissidente. Des cas tels que la disparition d’Ahmed Khalil (ancien responsable en matière de droits de l’homme) et les arrestations arbitraires de militants comme Fadel Breika et Salim Maâlayin révèlent un climat de peur et d’impunité. Le rapport met aussi en avant la persistance des pratiques tribales et de l’esclavage, notamment à l’égard des communautés d’ascendance esclave.

Face à cette situation, la fondation appelle à une enquête internationale indépendante et à l’établissement de mécanismes de surveillance rigoureux pour l’aide humanitaire. Elle exhorte la communauté internationale à agir d’urgence pour garantir la protection des droits des enfants et des femmes dans ces camps.

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