Groupe de femmes politiques unies en faveur d’une réforme électorale promouvant l’égalité des sexes.

Dans une première sans précédent dans la scène politique nationale, les organisations féminines des partis politiques ont annoncé la formation d’un groupe de travail commun regroupant Khadija El Boumii (Organisation de la femme de l’Istiqlal), Amina Benkhadra (Fédération des femmes du Rassemblement national des indépendants), Qoloub Fitaïh (Organisation des femmes du Parti de l’authenticité et de la modernité), Hanane Rahab (Organisation des femmes de l’Union socialiste des forces populaires), Khadija El Kour (Organisation des femmes du Mouvement populaire), Charafat Afailal (Forum de la parité et de l’égalité – Parti du progrès et du socialisme), Najat Simou (Organisation des femmes de l’Union constitutionnelle), et Saâda Bouceif (Femmes du Parti de la justice et du développement).
Ce regroupement sans précédent transcende les affiliations partisanes et la logique de majorité-opposition, avec pour objectif de contribuer réellement à la réforme du système électoral national, comme l’a évoqué le roi Mohammed VI dans son discours du 29 juillet 2025.
Il répond également à l’initiative lancée par le ministre de l’Intérieur pour recueillir les propositions des partis concernant le développement du système électoral et garantir des élections justes, transparentes et inclusives, tout en élargissant la participation des femmes et des jeunes dans la vie politique.
Ce groupe féminin a tenu une réunion élargie avec les secrétaires généraux des partis politiques représentés au parlement, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. Les dirigeants du Rassemblement national des indépendants, de l’authenticité et de la modernité, de l’Istiqlal, de l’Union socialiste des forces populaires, du Mouvement populaire, du Parti du progrès et du socialisme, de l’Union constitutionnelle et du Parti de la justice et du développement étaient présents.
Les secrétaires généraux ont salué l’initiative, la considérant comme un cadre pour un dialogue constructif, une réflexion commune et un plaidoyer collectif. Ils ont souligné la nécessité de la pérenniser en tant qu’outil de concertation et de travail sur diverses questions nationales. Ils ont également insisté sur l’importance stratégique d’élargir la participation politique des femmes, la considérant comme un moyen de renforcer la démocratie et le développement durable, ainsi qu’un instrument pour fortifier la pluralité politique et l’éthique dans la vie publique.
Au cours des rencontres continues, le groupe féminin a formulé un ensemble de propositions visant à élargir la participation des femmes lors des prochaines élections, parmi lesquelles :
– Maintien du système des listes électorales garantissant la représentation des femmes.
– Encouragement à la candidature directe pour renforcer la participation effective.
– Garantie d’un minimum de représentation d’au moins un tiers en vue de la parité constitutionnelle.
– Consacration de circonscriptions réservées aux femmes.
– Prise de mesures organisationnelles et financières pour soutenir les candidatures féminines.
– Fourniture d’un soutien financier préalable et postérieur pour accroître les candidatures locales.
– Mise en place de formations continues et renforcement des compétences de leadership pour les candidates.
– Garantie d’accès des femmes aux centres de décision sur la base de la compétence et du mérite.
Les rencontres se sont conclues par la confirmation des signataires que la réalisation de la parité constitutionnelle ne sera possible que par des mesures transitoires concrètes permettant aux femmes de renforcer leur présence dans les circonscriptions locales et d’assurer une représentation durable.