Le ministère de l’Intérieur maintient son veto sur les grandes réformes : pas d’augmentation du nombre de députés, révision des circonscriptions administratives et report de la liste jeune.

Dans le cadre des consultations lancées par le ministère de l’Intérieur avec les partis politiques pour modifier les lois électorales en vue des prochaines échéances, des positions décisives de la part du ministère se sont affirmées, favorisant le maintien du statu quo sur un certain nombre de propositions formulées par certains partis.
Des sources politiques ont confirmé que les réunions entre le ministre de l’Intérieur et les dirigeants des partis n’ont pas conduit à un accord final concernant des questions telles que la révision du découpage administratif, l’augmentation du nombre de sièges à la Chambre des représentants et l’établissement d’une liste spéciale pour les jeunes, à l’instar de la liste des femmes.
Tandis que certains partis souhaitent faire progresser ces propositions pour renforcer la représentation et la participation, le ministère de l’Intérieur semble hésitant à les adopter pour le moment, privilégiant la possibilité de les reporter ou de maintenir la situation actuelle.
D’un autre côté, un consensus relatif se dessine autour de propositions moins controversées concernant la rationalisation de la répartition des circonscriptions électorales en fonction du dernier recensement, ainsi que la facilitation de la participation des Marocains du monde, mais sans changements dramatiques susceptibles de susciter un large rejet politique.
La question centrale reste de savoir si les partis seront capables de construire un consensus autour de ces réformes majeures et si l’État a la volonté de s’engager dans des changements fondamentaux touchant à la structure politique et représentative du Maroc.
Si les divergences ne sont pas surmontées, les réformes pourraient se voir limitées à de simples améliorations marginales plutôt qu’à de véritables changements susceptibles de transformer en profondeur le processus électoral.