L’Union nationale des gérants de stations-service boycotte la réunion du ministère de la TransitionL’Union nationale des gérants de stations-service boycotte la réunion du ministère de la Transition énergétique et dénonce les menaces pesant sur l’avenir du secteur.

La Confédération nationale des patrons et commerçants des stations-service au Maroc a annoncé, mercredi, son boycott de la réunion prévue avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, consacrée au programme d’étiquetage des produits pétroliers, prévue pour le vendredi 26 septembre.
Selon un communiqué à ce sujet, cette décision a été prise en raison de l’« absence de légitimité » dans l’invitation, qui n’a pas inclus l’instance représentative du secteur. La confédération a souligné que cette réunion menace la stabilité du secteur et nuit aux intérêts des professionnels et des citoyens.
Elle a listé les principaux points de désaccord entre la confédération et le ministère :
1. Absence de représentation du secteur : la confédération a affirmé que l’invitation à assister à la réunion avait été adressée uniquement à certaines personnes sans concertation, bien qu’elle soit le représentant légitime et unique des stations.
2. Mépris des correspondances antérieures : au cours d’une année, la confédération a envoyé trois lettres officielles au ministère (28 octobre 2024, 5 décembre 2024, 1er juillet 2025) sans recevoir de réponse concernant ses interrogations sur la légalité de la procédure.
3. Risques économiques : la confédération estime que le projet d’étiquetage augmentera les charges financières des petites et moyennes stations, ce qui pourrait entraîner la faillite de nombreuses d’entre elles et provoquer des déséquilibres sur le marché national.
4. Menaces à la sécurité et à la légitimité : en l’absence de coordination avec les professionnels, la confédération a averti de la possibilité d’émergence de « phénomènes parallèles » tels que des stations mobiles ou des réservoirs illégaux, pouvant affecter la sécurité publique.
La confédération a déclaré sa disposition à entreprendre des actions de protestation croissantes, allant de manifestations devant le siège du ministère à Rabat, jusqu’à la déclaration d’une grève nationale en cas de non-ouverture de véritables canaux de dialogue avec les professionnels.
Elle a précisé que les professionnels ne sont pas contre la lutte contre la fraude ou la protection du consommateur, mais ils rejettent les décisions qu’ils qualifient de « non réfléchies », appelant à des garanties légales et techniques qui assurent la stabilité du marché et protègent leurs intérêts.