Said al-Jadidi nous a quittés… Une figure emblématique du journalisme hispanophone.
S’est éteint, hier soir, le journaliste et homme de lettres Saïd Al-Jdidi, l’un des fondateurs de la presse hispanophone au Maroc lors de l’après-indépendance, selon des sources familiales.
Le défunt a poursuivi ses études secondaires à Tétouan, avant de se former dans des universités en Angleterre et en Espagne. Il a ensuite intégré le département espagnol de la télévision marocaine, où il a occupé le poste de rédacteur en chef puis de directeur de département.
Il est considéré comme le premier à avoir présenté des bulletins d’information en espagnol tant sur les ondes de la radio nationale que sur la première chaîne.
Au sein de la radio nationale, il a couvert de nombreux événements marquants, dont la marche verte. Grâce à sa maîtrise de la langue espagnole, il a également travaillé comme correspondant pour plusieurs médias étrangers, notamment le quotidien El País, la chaîne Galavisión et Anforid (Mexique).
Après une carrière distinguée dans les médias audiovisuels, le journaliste disparu a poursuivi son activité dans le domaine de l’écriture et de la publication. Il a fondé les journaux « L’Opinion Hebdomadaire » et « La Mineiana », et a dirigé le blog « Con Asento Marroquí » tout en supervisant le site internet hispanophone « Info Maroc ».
Il était également connu pour ses conférences dans plusieurs universités au Maroc et à l’étranger, ainsi que pour ses nombreuses visites dans des pays hispanophones, notamment l’Argentine et l’Espagne, dont il considérait la culture comme un second refuge linguistique.
Le défunt laisse derrière lui plusieurs ouvrages littéraires en espagnol, dont « Yamna » et « Grito Primai », qui ont suscité l’intérêt de centres de documentation dans diverses universités. Il a reçu la médaille du mérite de l’État espagnol en reconnaissance de ses efforts pour rapprocher les spectateurs marocains de la langue espagnole à travers les bulletins d’information qu’il a présentés durant trois décennies.
