La Réseau marocain pour la défense du droit à la santé alerte : l’hôpital public est menacé de faillite à cause du système « AMO-TADAMON » !

La Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie a lancé un appel urgent au gouvernement, mettant en garde contre le danger de l’effondrement des hôpitaux publics en raison de ce qu’il qualifie de « dysfonctionnements graves » dans les mécanismes de financement du système « AMO-TADAMON », qui a succédé au système « RAMID ».
Dans un communiqué signé par son président, Ali Loufti, le réseau a déclaré que le système de santé public se trouve confronté à une « crise structurelle aiguë », résultant de la liberté de choix accordée aux bénéficiaires entre les secteurs public et privé, ce qui a conduit à un transfert important du budget de l’État vers les cliniques privées au détriment des hôpitaux publics.
Le communiqué précise que cette situation a entraîné un affaiblissement du financement des hôpitaux publics ainsi qu’un manque de médicaments et d’équipements, indiquant que 44 % des bénéficiaires se tournent vers le secteur privé en raison de la baisse de la qualité des services publics, menaçant ainsi, selon le réseau, de « faire faillite de l’hôpital public année après année ».
Dans ce contexte, le réseau a demandé au gouvernement de prendre des mesures urgentes et radicales, principalement :
- Le transfert direct des 9,5 milliards de dirhams au secteur public via le Fonds national de sécurité sociale (CNSS) pour garantir que le financement atteigne les hôpitaux et les centres universitaires.
- Un encadrement légal et financier nouveau liant le financement à des indicateurs de performance, d’efficacité et de qualité des services.
- La mise à jour de la tarification nationale de référence pour les traitements et l’obligation pour les secteurs public et privé de s’y conformer.
- Le renforcement des mécanismes de contrôle et de gouvernance, en demandant à la Cour des comptes de procéder à un audit financier et opérationnel continu.
Le réseau a affirmé que « la transition vers un financement direct et équitable est le seul moyen de sauver l’hôpital public de l’effondrement et de garantir l’égalité d’accès aux soins », appelant le Premier ministre et les ministres des Finances et de la Santé à assumer leurs responsabilités dans la protection du droit constitutionnel aux soins.
Le communiqué se termine par la confirmation que « l’épuisement des ressources publiques au profit du secteur privé constitue une menace pour l’équité en matière de santé et de justice sociale au Maroc », appelant à une mobilisation nationale urgente pour sauver l’hôpital public avant qu’il ne soit trop tard.




