International

L’Union des syndicats de l’enseignement supérieur dans le Maghreb appelle à surmonter les différends et à activer l’Union du Maghreb.

Dans une démarche qui témoigne d’une profonde prise de conscience de la responsabilité des élites universitaires envers l’avenir de la région, l’Union des Syndicats de l’Enseignement Supérieur des pays du Maghreb a publié un communiqué appelant à dépasser les conflits politiques entre les nations de la région, en particulier la crise actuelle entre le Maroc et l’Algérie, et à mettre en œuvre un véritable et effectif Union du Maghreb Arabe, considéré comme le cadre idéal pour établir une coopération régionale équilibrée et fructueuse.

L’Union, fondée à Rabat le 4 juin 2010 dans les locaux de l’Université Mohammed V, en présence de représentants des syndicats d’Algérie, de Tunisie, de Libye, de Mauritanie et du Maroc, a affirmé que l’un de ses principaux objectifs est de unir les efforts des enseignants maghrébins pour faire face aux défis communs et contribuer à la réalisation du rêve maghrébin de former une puissance économique régionale intégrée.

Dans son communiqué, l’Union a adressé des salutations de reconnaissance au peuple algérien à l’occasion du 71e anniversaire du déclenchement de sa glorieuse révolution de libération, tout en félicitant le peuple marocain pour le 50e anniversaire de la Marche Verte, rappelant les luttes des peuples de la région en faveur de la liberté, de l’indépendance et de la souveraineté nationale, ainsi que les relations historiques qui ont uni les deux peuples frères marocain et algérien.

L’Union a appelé à unir les efforts des cinq pays maghrébins afin de transformer l’Union du Maghreb Arabe en une puissance économique influente, capable d’imposer sa présence dans les décisions régionales et internationales, notamment dans les espaces méditerranéen et africain. Elle a également dénoncé toutes les pratiques visant à fragmenter la région ou à entraver les efforts d’intégration, affirmant que la persistance de la division coûte aux peuples de la région l’équivalent de 2,5 % du produit intérieur brut, et alimente la course à l’armement au lieu d’investir dans le développement et les opportunités d’emploi.

L’Union a exhorté toutes les composantes politiques, syndicales, associatives, de défense des droits, féminines et économiques des pays maghrébins à travailler sérieusement à la résolution des différends par le dialogue et la responsabilité, estimant que l’avenir des peuples de la région est lié à leur capacité à tourner la page de la souffrance et à construire un avenir commun basé sur la coopération et la prospérité.

Elle a également exprimé son soutien à toutes les initiatives visant à réaliser l’unité et la stabilité, appelant les élites maghrébines, et en particulier les enseignants-chercheurs, à mobiliser leurs efforts et à mettre à profit leur expertise au service du projet maghrébin.

En ce qui concerne les récentes évolutions régionales, l’Union a considéré que la résolution 2797 du Conseil de sécurité relative au conflit sur le Sahara représente un “tournant historique” susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives vers une vraie réconciliation constructive et bénéfique pour les peuples de la région. Elle a exprimé l’espoir de l’engagement de négociations sérieuses pour mettre fin à un dossier qui s’éternise et a eu des conséquences négatives sur la coopération maghrébine.

Le communiqué, signé par le président de l’Union, le professeur Mohammed Darwich, s’est conclu par un renouvellement de l’engagement à poursuivre le travail syndical et scientifique dans le but de soutenir toutes les initiatives visant à réaliser l’unité, la stabilité et le progrès des peuples maghrébins.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page