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La Fédération marocaine pour la protection des deniers publics dénonce la tentative de sabotaged’une conférence à Aït Ourir et exprime sa solidarité avec son président, Mohamed Ghloussi.

Le bureau national de l’Association marocaine pour la protection de l’argent public a condamné, dans un communiqué de solidarité publié aujourd’hui, le comportement “irresponsable” du maire d’Aït Ourir et président du groupe parlementaire du Parti de l’Authenticité et de la Modernité à la Chambre des représentants, suite à ses attaques contre les organisateurs et les animateurs d’une conférence intellectuelle tenue au siège de la commune le dimanche 2 novembre dernier.

Le communiqué précise que le président de l’Association marocaine pour la protection de l’argent public, Mohamed Ghloussi, a participé à l’animation de la conférence intitulée “La gestion municipale et les voies du développement” aux côtés du Dr Khalil Marzouq, à l’invitation de la Fédération Tamount des associations d’Aït Ourir.

Lors de cette conférence, à laquelle ont assisté de nombreux acteurs associatifs et élus locaux, le maire a tenté de perturber le débat public par des cris et des incitations à la désordre, s’appuyant – selon le communiqué – sur des “partisans” qu’il avait disséminés dans la salle pour tenter de gâcher l’ambiance d’un dialogue serein.

L’association a considéré que ce comportement reflète “la persistance de certains symboles de la corruption à envoyer des messages de menace et d’intimidation contre les opposants à la corruption, après avoir réussi à faire passer des lois visant à protéger les corrompus et à piller l’argent public”.

Le bureau national a affirmé que ces actes ne décourageront pas les militantes et militants de l’association à poursuivre leur lutte contre la corruption, le népotisme et l’impunité, réitérant son soutien total et inconditionnel à Mohamed Ghloussi, au Dr Khalil Marzouq, ainsi qu’à la Fédération Tamount des associations d’Aït Ourir, et aux habitants de la région “qui souffrent des conséquences de la corruption et de la gestion locale en faillite”.

L’association a demandé l’ouverture d’une enquête complète sur ce qui s’est passé lors de la conférence et sur les déclarations du maire d’Aït Ourir qualifiées de “diffamatoires et de destruction d’une conférence publique autorisée”, avec la nécessité de prendre les sanctions légales requises. Elle a également appelé la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances à mener un audit complet des programmes et des marchés de la municipalité, soulignant que la réalité de la ville “ne reflète pas l’ampleur des crédits financiers alloués au développement et à l’aménagement”.

Le communiqué s’est conclu par une insistance sur le fait que “le maintien de l’impunité et l’absence de responsabilité contribuent à créer un climat d’injustice et de discrimination, et font sentir aux corrompus qu’ils sont au-dessus de la loi”, affirmant que l’association continuera son combat sur le terrain et au sein des institutions “contre la corruption et le pillage de l’argent public pour protéger l’intérêt général.”

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