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La gronde de la Fédération nationale de la presse : des fuites alarmantes ébranlent l’organisation autonome et questionnent la légitimité de la commission temporaire.

La Fédération nationale des journalistes marocains a vivement exprimé son indignation après avoir pris connaissance, dans la nuit du jeudi 20 novembre 2025, de fuites audio-vidéo d’une séance au sein de la Commission de déontologie liée au Comité provisoire de gestion du secteur de la presse et de l’édition, concernant le dossier du journaliste Hamid Mahdaoui. L’organisation a jugé que ces fuites constituent « une atteinte grave à la dignité des personnes et des institutions » et « un coup porté à l’essence même de l’autogestion professionnelle ».

La Fédération a affirmé que le contenu des enregistrements, comportant un langage dénigrant et des significations nuisant à l’indépendance et à l’intégrité, révèle des abus sans précédent au sein du Comité provisoire, allant jusqu’à tenter d’impliquer l’institution judiciaire dans les affaires de journalistes. Elle a souligné que ces comportements sont « irresponsables » et n’ont rien à voir avec l’esprit de responsabilité ni avec la déontologie professionnelle.

La Fédération a annoncé ce qui suit :

1. Une forte condamnation de ce qu’elle considère comme un mépris sérieux pour la réputation de l’autogestion et une manipulation irresponsable des acquis historiques du secteur.
2. Une dénonciation des agressions contre les journalistes, en premier lieu le collègue Mohamed Talbi, tout en réservant toutes les actions légales nécessaires pour protéger ses droits.
3. Une demande d’enquête immédiate et impartiale pour découvrir toute la vérité et déterminer les responsabilités.
4. Un appel à prendre des sanctions légales et organisationnelles contre quiconque serait prouvé coupable de violations.
5. Un refus de la poursuite des activités du Comité provisoire en dehors du cadre légal et une demande d’arrêt de son fonctionnement, ainsi qu’un appel au gouvernement à répondre à la note de la Fédération pour rétablir la situation.
6. Une information du public sur l’évolution de l’enquête en toute transparence.
7. Un rappel de ses précédents avertissements concernant « l’irresponsabilité de la Commission de déontologie » et ce qu’elle a qualifié de « massacre procédural » à l’égard d’un certain nombre de journalistes.

La Fédération a conclu son communiqué en affirmant que la protection de la réputation de la profession nécessite de mettre fin à l’indifférence officielle aux avertissements des professionnels, et d’ouvrir un dialogue constructif sur le projet de loi relatif au Conseil national de la presse, qu’elle a qualifié de rejeté par un large secteur et par des institutions constitutionnelles, et qui comporte des risques imprévisibles pour l’avenir de la presse et de l’autogestion au Maroc.

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