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L’Académie Française rend hommage à l’écrivain Boualem Sansal.

L’Académie française a accueilli avec une joie immense et un grand soulagement, jeudi, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, après trois semaines de sa libération de prison en Algérie, où il a passé près d’un an.

Le romancier franco-libanais Amin Maalouf, secrétaire perpétuel de l’académie responsable des règles de la langue française, a déclaré : « Il est parmi nous, libre, souriant, entouré de nous, célébré, avec un esprit plein d’idées et de projets de livres. »

Maalouf a ajouté, lors d’un discours prononcé en présence de Boualem Sansal, assis avec sa femme au milieu des membres de l’académie en tenue officielle et de représentants du milieu littéraire, que « c’est avec une joie immense et un grand soulagement que nous lui consacrons » la séance générale annuelle de l’institution.

À cette occasion, Sansal, qui n’a pas pris la parole, a reçu le prix « Chino del Ducca » qui lui avait été décerné au printemps pour l’ensemble de son œuvre.

Le romancier et membre de l’académie, Daniel Rondeau, chargé de prononcer le discours de remise des prix, a déclaré : « Cher Boualem Sansal, l’écriture est devenue pour toi un style de vie. Une part de toi ne peut être enchaînée ni réduite au silence, c’est une motivation intime et vivante. »

Ce prix, d’une valeur de 200 000 euros, est décerné par la fondation Simone et Chino del Ducca (ce dernier étant un éditeur franco-italien) en hommage à « un romancier éminent du paysage francophone ».

La fondation a ajouté dans un communiqué : « Avec une rare bravoure et un style d’écriture raffiné, son œuvre reflète son engagement indéfectible envers notre langue commune et les valeurs qu’elle incarne. »

L’auteur des romans « La Village Allemand », « Rue Darwin » et « 2089 », publiés à la maison d’édition Gallimard, rejoint les rangs d’écrivains tels qu’Andrei Sakharov, Léopold Sédar Senghor, Jorge Luis Borges et Kamel Daoud, qui ont également reçu ce prix.

Le jury de ce prix est composé de 14 membres, dont la plupart sont membres des académies de l’Institut de France.

Après avoir passé près d’un an en prison en raison de plusieurs de ses positions sur l’Algérie, Boualem Sansal, âgé de 81 ans, a retrouvé sa liberté le 12 novembre, sous pression européenne.

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