Faits divers

Le leader de l’extrême droite française soutient la proposition de réouverture des « maisons closes »

Le leader de l’extrême droite française, Jordan Bardella, a annoncé son soutien à un projet de loi visant à rouvrir les maisons closes, dénonçant ce qu’il qualifie d' »hypocrisie » concernant la gestion de la question de la prostitution.

Un membre de son parti, le Rassemblement national, proposera un projet de loi permettant la réouverture de ces établissements, qui avaient été interdits en 1946, suggérant qu’ils soient gérés sous forme de coopératives par les travailleuses du sexe elles-mêmes.

Bardella a déclaré lors d’une intervention télévisée samedi : « Nous pouvons créer des lieux clos et sûrs pour empêcher cette activité, qui existe quoi que nous fassions, de se pratiquer dans des conditions non sanitaires et extrêmement dangereuses. »

Âgé de 30 ans et candidat à la présidence lors des élections françaises de 2027, il a ajouté : « Pour moi, il s’agit d’une question de sécurité. »

Il a poursuivi : « Je pense que des lieux clos sont toujours préférables aux quartiers dégradés de Bois de Boulogne », une zone de Paris connue pour être un foyer de criminalité.

Le Rassemblement national s’est imposé comme le plus grand parti unique au Parlement français après les élections de 2024, et ses dirigeants estiment avoir un élan suffisant pour accéder au pouvoir lors de la présidentielle de 2027, tirant parti des inquiétudes populaires concernant l’immigration et le coût de la vie.

La prostitution est légale en France, bien qu’une loi de 2016 réprime le paiement pour des services sexuels et impose aux clients des responsabilités pénales pouvant entraîner des amendes en cas de contrôle.

Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national et instigateur du projet de réouverture des maisons closes, considère que la loi de 2016 n’a fait qu’aggraver les conditions misérables des travailleuses du sexe, les obligeant à travailler « plus dur » dans des conditions terribles.

Bardella partage un avis similaire, affirmant : « Nous ne pouvons pas dire que les résultats ont été très positifs », dénonçant ce qu’il qualifie d' »hypocrisie à ce sujet. »

L’initiative surprise de Tanguy a suscité une large étonnement et ravivé le débat sur la prostitution et les droits des travailleuses du sexe.

Cependant, l’association « Strass », qui défend les droits des travailleuses du sexe et milite pour la création de coopératives, a déclaré ne pas vouloir collaborer avec le Rassemblement national.

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