Israël annonce la création d’une administration pour organiser le « départ volontaire » des Palestiniens de Gaza, suscitant des condamnations des droits de l’homme.

La ministre de la Défense israélienne a annoncé dimanche la création d’une administration spéciale chargée de permettre aux Palestiniens de quitter la bande de Gaza « de manière volontaire », une décision dénoncée par une organisation non gouvernementale israélienne opposée à la colonisation.
La ministre a confirmé que le cabinet de sécurité ministériel restreint avait approuvé son plan de création d’une administration dédiée à la « sortie volontaire des habitants de Gaza vers un autre pays ».
Dans un communiqué, il a été précisé que cette administration fonctionnera sous la supervision du ministère de la Défense, mais qu’elle pourrait « collaborer avec des organisations internationales » afin de « garantir le passage sécurisé » des Gazaouis vers ces autres pays, sans les nommer.
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a déclaré que cette proposition s’aligne avec les déclarations de l’ancien président américain Donald Trump, qui avait indiqué vouloir que les Palestiniens quittent la bande de Gaza de leur propre gré.
L’organisation non gouvernementale « Peace Now » a dénoncé dans un communiqué la création de cette administration « chargée de l’expulsion des Palestiniens de Gaza », critiquant un gouvernement qui « a perdu tout sens et toute logique ».
L’organisation a ajouté qu’en créant une telle administration pour expulser les Palestiniens, Israël reconnaît avoir « commis des crimes de guerre », soulignant que cela représente une « tache indélébile sur l’État israélien ».
Le ministre des Finances israélien, Betzalel Smotrich, avait fait allusion ces dernières semaines à l’établissement d’une structure administrative pour mettre en œuvre ce projet.
Il a déclaré le 9 mars que « ce plan prend forme… en coordination avec l’administration » américaine, en insistant particulièrement sur l’importance de « déterminer les pays d’accueil ».
L’armée israélienne a repris ses opérations à grande échelle dans la bande de Gaza mardi, violant un cessez-le-feu qui était entré en vigueur le 19 janvier dans cette zone dévastée par une guerre déclenchée après une attaque menée par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.