Akh noud parviendra-t-il à faire adopter la réforme des retraites malgré les réserves des syndicats ?
La réforme des régimes de retraite, pilotée par le gouvernement d’Aziz Akhannouch, fait face à une vague de réserves de la part des centrales syndicales, qui ont mis en garde contre toute mesure susceptible de compromettre les acquis des travailleurs ou d’alourdir le fardeau social, notamment en ce qui concerne le relèvement de l’âge de départ à la retraite et de nouvelles prélèvements sur les salaires.
Le chef du gouvernement a affirmé, lors d’une séance de questions-réponses au Conseil des conseillers, que la réforme des régimes de retraite est devenue une nécessité nationale urgente pour éviter la faillite financière imminente de ces fonds dans les années à venir, soulignant que le gouvernement est déterminé à adopter une approche « participative et responsable » pour garantir leur durabilité et l’équité de leur utilisation.
Cependant, les syndicats, dans leur ensemble, ont exprimé leur « rejet catégorique de toute réforme au détriment de la classe ouvrière », appelant le gouvernement à chercher des solutions alternatives fondées sur l’élargissement de la base des affiliés et l’amélioration de la gouvernance plutôt que de « puiser dans les poches des employés et des travailleurs ».
Les cercles syndicaux ont fait état d’un projet actuellement à l’étude qui prévoit une augmentation progressive de l’âge de la retraite à 65 ans, accompagnée d’une hausse des prélèvements mensuels, ce qui a suscité de vives réactions considérant que ces mesures « aggraveront la situation sociale d’un large éventail de travailleurs, notamment ceux à revenu limité ».
D’autre part, le gouvernement a assuré que la réforme des retraites ne se fera qu’à travers un dialogue sérieux avec les partenaires sociaux, s’engageant à poursuivre les séances techniques et politiques avec les syndicats et les acteurs économiques pour parvenir à un consensus avant de soumettre le projet au parlement.
La question se pose donc : le gouvernement parviendra-t-il à faire adopter cette réforme malgré les réserves des syndicats, ou le scénario de tensions sociales renverra-t-il le débat à la case départ ?
