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Coupe arabe : Le Maroc pour conclure une année exceptionnelle, la Jordanie en quête d’un titre historique.

Avec une équipe réserve, le Maroc espère clore une année riche en succès à travers différentes catégories d’âge. Cependant, son ambition de remporter la Coupe arabe de football ce jeudi au stade de Lusail se heurte à la détermination de la Jordanie, qui rêve d’un premier titre dans son histoire.

Après son exploit historique lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, où il est devenu le premier pays africain et arabe à atteindre les demi-finales, le football marocain a vu l’élan de ses succès s’intensifier. Cette année, il s’est qualifié pour la Coupe du Monde 2026 et a remporté la Coupe du Monde des moins de 20 ans au Chili ainsi que la Coupe d’Afrique des nations pour les locaux et les jeunes.

Le Maroc a goûté au titre pour la première fois en 2012, tandis que le meilleur résultat de la Jordanie reste une quatrième place obtenue en 1988 sur son sol.

Les deux équipes méritent d’atteindre la finale, ayant terminé en tête de leurs groupes lors des phases de poules. Le Maroc a battu la Syrie 1-0 en quart de finale et les Émirats 3-0 en demi-finale, tandis que la Jordanie a triomphé de l’Irak et de l’Arabie Saoudite sur le même score de 1-0.

La rencontre prend une saveur marocaine, puisque l’équipe jordanienne est dirigée par l’entraîneur marocain Jamal Salami, qui affrontera son compatriote Tarik Skitoui.

Salami a déclaré : « Je suis très heureux de rencontrer mon frère et ami Tarik. Nous avons gagné tous nos matches. Pour moi, c’est un grand honneur de travailler avec ces joueurs. »

Après avoir battu son autre ami, le Français Hervé Renard, en demi-finale, Salami devra trouver des solutions offensives sans son buteur Yazan Al-Naimat, qui a subi une grave blessure au genou lors du quart de finale et sera probablement écarté de la Coupe du Monde l’été prochain, que les « Nashemeen » ont également atteint pour la première fois de leur histoire.

Al-Naimat a subi une déchirure du ligament croisé de son genou et sera opéré mercredi à l’hôpital Aspetar de Doha.

– Une défense solide –

La tâche offensive de la Jordanie s’annonce plus difficile face à une défense marocaine robuste qui n’a encaissé qu’un seul but en cinq matches, contre les Comores (3-1).

Le gardien Mehdi Benabid a déclaré au site de la FIFA : « L’équipe est très forte défensivement. Nous commençons la défense dès le premier ligne. Lorsque l’adversaire tente d’attaquer, nous reculons rapidement et fermons les espaces, ce qui rend très difficile pour eux de profiter des occasions. »

Le défenseur Soufiane Bouftini a ajouté : « J’adore protéger ma cage. Je déteste encaisser des buts, et quand cela arrive, je reste en colère pendant des heures après le match. Car c’est mon travail : ne pas encaisser de but. »

– Concentration et discipline –

Du côté de la Jordanie, qui disputera sa nouvelle finale au stade de Lusail, après avoir perdu en Coupe d’Asie début 2024 contre le Qatar (1-3), la concentration et la discipline ont permis à la Jordanie d’être la seule équipe à remporter cinq victoires, possédant la meilleure attaque et la deuxième meilleure défense (10-2).

Le joueur Issam Al-Samiri, qui a joué un rôle clé dans l’arrêt du Saoudien Salem Al-Dosari en demi-finale, explique l’identité que l’entraîneur Salami cherche à mettre en avant : « Le match dure quatre-vingt-dix minutes, il faut jouer avec une grande concentration jusqu’au coup de sifflet final. Nous avons joué comme notre entraîneur nous l’a demandé, en appliquant ses instructions à la lettre et en travaillant sur notre mental pour rester au top de notre performance à tout moment. »

Il est vrai que le Maroc aligne une équipe totalement réserve, étant donné son attention sur l’équipe nationale première pour remporter la Coupe d’Afrique des Nations qu’il accueille dans quelques jours. Cependant, la Jordanie doit composer avec l’absence de certains de ses stars comme Moussa Al-Tamari (Rennes) et Yazan Al-Arab (FC Séoul), en raison de la tenue de la compétition en dehors des dates fixées par la FIFA.

Son gardien Yazid Abu Layla, élu meilleur joueur lors des deux derniers matches, a fait entendre sa voix pour exprimer les ambitions de la Jordanie, désireuse de se hisser parmi les grandes équipes arabes : « Notre public n’a jamais failli. Il n’y a pas de supporters qui réservent leurs billets depuis le début de la compétition jusqu’à la fin. Nous avons dit que nous venions ici pour remporter le titre. »

Cette finale sera la deuxième dans les tournois de la FIFA en deux jours au Qatar, qui accueillera mercredi la Coupe intercontinentale entre le Paris Saint-Germain et le Flamengo, champion d’Amérique du Sud, au stade Ahmad bin Ali à Doha.

– Match pour la médaille de bronze entre Émirats et Arabie Saoudite –

Avant la finale, un match pour désigner le troisième place aura lieu entre les Émirats et l’Arabie Saoudite au stade Khalifa.

Pour les Émirats, décrocher la troisième place constituerait le meilleur résultat de leur meilleure performance lors de leur troisième participation à la compétition. Ils avaient terminé quatrièmes en 1998, avant d’être éliminés en quart de finale lors de leur deuxième participation en 2021.

Yahya Al-Ghassani, ailier des Émirats, a déclaré : « Nous espérions nous qualifier pour la finale et atteindre le plus loin possible dans le tournoi, mais nous avons perdu (contre le Maroc). Maintenant, il ne nous reste qu’à viser la troisième place, et nous jouerons ce match comme s’il s’agissait d’une finale, en donnant le meilleur de nous-mêmes. »

De son côté, Hervé Renard, entraîneur de l’Arabie Saoudite, a déclaré : « L’équilibre dans notre équipe est souvent manquant, ce qui nous fait encaisser des buts faciles. Notre mission n’est pas encore terminée, nous avons un match pour la troisième place et nous allons le jouer avec toute notre force. »

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