Société

Cyberattaques algériennes : Une agression inacceptable et un défi pour la cybersécurité marocaine

Younes Taïb

En lien avec la cyberattaque survenue contre certaines institutions marocaines, perpétrée par un groupe de hackers algériens, il est essentiel de réagir clairement face à un incident qui constitue un acte hostile inacceptable.

Du point de vue légal, les cyberattaques et les opérations de piratage des systèmes d’information d’autrui, qu’il s’agisse d’institutions ou de particuliers, constituent une infraction pénale pleinement qualifiée, punie des sanctions les plus sévères dans tous les pays qui veillent à la protection des données personnelles et institutionnelles, et qui œuvrent à la défense de leur sécurité nationale et de leur économie.

Dans ce contexte, la réflexion s’est portée sur la gouvernance du monde virtuel, et des lois ont été mises en place pour réguler ce domaine, afin d’éviter que le monde virtuel (Internet) ne se transforme en champ de batailles sans règles, que ce soit au sein d’un même pays ou entre différents États.

Nous avons constaté que lorsque se produit une « attaque cybernétique » provenant de l’extérieur, orchestrée par des groupes criminels spécialisés actifs dans des pays en concurrence économique, politique ou géostratégique, aucun officiel ne se permet d’annoncer ces attaques ou de s’en vanter dans les médias d’État de l’ensoleillement desdits fauteurs de troubles du monde virtuel et d’Internet. Tout se déroule de manière secrète, sans commentaire, sauf de la part de l’entité ou de l’État touché.

Cependant, ce que nous avons observé ces deux derniers jours dans le cas algérien montre que la prise de conscience là-bas est inversée, semblable à plusieurs aspects concernant nos « frères » voisins, où la cybercriminalité et les cyberattaques dont ont été victimes des institutions marocaines ont failli devenir une source de joie immense, un « grand exploit » et une victoire éclatante. Ces événements se sont transformés en sujet médiatique discuté sur toutes les chaînes télévisées, qu’elles soient publiques ou privées, y compris celles liées aux services de renseignement. En fait, les responsables de la désinformation dans cet État de haine et d’hostilité ont presque convoqué les criminels impliqués dans les cyberattaques pour expliquer les détails de cette nouvelle bataille contre le « Maroc » et le « makhzen marocain » dans des émissions spéciales.

À bien des égards, nous sommes en présence d’un autre monde, un monde parallèle aux logiques, valeurs et raison. Un monde éloigné des valeurs les plus nobles de la civilisation humaine, qui ne connaît du droit international et des normes régissant les relations entre les États que ce qui sert à attiser les conflits et à propager les discours de haine et d’incitation contre l’intégrité territoriale de ses voisins, tout en s’efforçant de protéger des groupes séparatistes terroristes pour qu’ils continuent à agir contre la stabilité, la paix et la sécurité des peuples. Ce qui se passe entre nous et avec le Mali et le Niger récemment en est la plus grande preuve.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page