Depuis le début de 2025, l’Arabie saoudite a exécuté plus de cent étrangers.
Depuis le début de l’année 2025, l’Arabie saoudite a exécuté cent ressortissants étrangers, principalement condamnés pour des affaires de drogue, selon un comptage de l’Agence France-Presse publié jeudi s’appuyant sur des annonces officielles. Cela représente plus de la moitié des exécutions réalisées dans le pays cette année.
L’agence de presse saoudienne (WAS) a rapporté : « La peine de mort a été appliquée à l’encontre des deux coupables, Khalil Qassim Mohammed Omar et Mourad Yacoub Adam Sio, de nationalité éthiopienne, jeudi dans la région de Najran, au sud du pays, après leur condamnation pour « traite de haschich vers le royaume ». »
Avec ces exécutions, le nombre total d’étrangers exécutés dans le pays depuis janvier 2025 s’élève à 101, dont 93 pour des crimes liés aux drogues. En tout, l’Arabie saoudite a exécuté 189 personnes depuis le début de l’année.
Le pays s’est classé troisième parmi les États ayant le plus exécuté de condamnations capitales dans le monde en 2022 et 2023, après la Chine et l’Iran, selon Amnesty International.
En 2024, l’Arabie saoudite a exécuté 338 personnes, un chiffre record, dont 129 étrangers, ce qui représente également un chiffre sans précédent.
En 2023, tout comme en 2022, le nombre d’exécutions d’étrangers s’élevait à 34 personnes.
Dans l’année 2024, l’Arabie saoudite avait déjà exécuté cent ressortissants étrangers d’ici novembre.
L’atteinte de ce seuil avant fin juillet indique un « hausse alarmante des exécutions, y compris d’étrangers condamnés pour des crimes liés aux drogues », a indiqué Amnesty International dans un rapport publié lundi.
L’organisation, basée à Londres, a noté dans son rapport : « Entre janvier 2014 et juin 2025, l’Arabie saoudite a exécuté 1816 personnes, selon des rapports de l’agence de presse saoudienne officielle ; un tiers de ces personnes, environ, ont été exécutées pour des crimes liés aux drogues », signalant que « ces crimes ne devraient pas être punis de la peine de mort selon le droit international et les normes internationales des droits de l’homme ».
Elle a ajouté : « Durant cette décennie, 597 personnes ont été exécutées pour des crimes liés aux drogues, dont près de trois quarts (75 %) étaient des ressortissants étrangers. »
À la fin de l’année 2022, l’Arabie saoudite a repris l’application des peines de mort pour les personnes condamnées pour des crimes de drogue, après avoir suspendu pendant environ trois ans l’exécution de telles sentences.
