Étude sur la carte des langues les plus parlées : 94 % des Marocains parlent la darija et 25 % l’amazighe.

La darija marocaine occupe le devant de la scène linguistique en étant la langue maternelle de 94 % des Marocains, ce qui en fait la langue la plus répandue et utilisée dans la vie quotidienne.
Bien que son statut officiel soit inexistant, la darija connaît une croissance notable dans divers domaines de communication, y compris la publicité, les médias et les débats publics, incitant certains activistes à réclamer sa reconnaissance en tant que langue officielle reflétant l’identité nationale.
Selon une étude réalisée par « Sonergia » sur le paysage linguistique au Maroc pour 2025, aux côtés de la darija, la langue arabe classique conserve sa place en tant que langue de l’éducation, de la religion et de l’administration. Elle est parlée couramment par 29 % des Marocains, avec des taux plus élevés parmi les jeunes de moins de 34 ans (34 %), ce qui reflète l’évolution des niveaux d’éducation dans le pays.
Parallèlement, la langue amazighe continue de jouer un rôle important dans la vie culturelle des Marocains, avec 25 % de la population la parlant couramment, dont 21 % la considèrent comme leur langue maternelle. Son utilisation est encore plus marquée dans les zones du sud, atteignant 39 %, ce qui témoigne de la continuité de la langue à travers les générations et de son renforcement dans le paysage linguistique national.
La langue française, bien qu’elle ne soit pas officielle, demeure un acteur central, utilisée par 19 % des Marocains, en particulier dans les domaines de l’éducation et des affaires. Le rapport note une augmentation de son utilisation parmi les jeunes, atteignant 24 % chez ceux de moins de 34 ans, ce qui illustre la flexibilité de cette langue et sa capacité à s’adapter aux changements.
Quant à l’anglais, il connaît une expansion croissante, parlé par 9 % des Marocains, avec une concentration plus forte chez les jeunes et les citadins. Cette croissance est liée à l’introduction de l’anglais dans l’enseignement supérieur et à son lien avec les opportunités professionnelles, notamment dans les domaines de la technologie et du commerce international.
En revanche, les langues espagnole et allemande ont une présence très limitée dans le paysage linguistique, chacune étant utilisée par seulement 1 % des Marocains.