Journalisme à vendre : Qui ouvrira les enchères ?

Sur un air de fête, qui ouvre les enchères, qui achète la joie et la douleur…
C’est le début d’une magnifique et profonde chanson du génial musicien Abdelwahab Doukkali, qui pourrait résonner sur les ruines du journalisme marocain en cette époque « bête », où des singes grimpent sur les murs de Sa Majesté.
Par la grâce de Dieu, le marché a ouvert ses portes plus tôt cette année, et les « klab » ont été les premiers à entrer, comme c’est la coutume des marchés hebdomadaires. Ils ont été suivis par des sorciers, des dompteurs de crédits et des serpents… Un début traditionnel des marchés, bien que les acteurs, entre voleurs, escrocs, imposteurs et usurpateurs, soient mélangés.
C’est là la situation de la politique et de la presse chez nous ces jours-ci… Des individus usurpent ce qu’on appelle le journalisme et montent des échoppes, financées par certains « jeunes » de la politique qui ne cessent de proférer des discours, producteurs de marchandage, de chantage et de déformation de la réalité.
Nous ne pleurerons pas sur l’état de la presse, car certains « corrompus » ou « mendiants » usurpent son nom et en tirent profit. La presse restera, comme toujours, une noble mission à préserver.
Elle demeurera l’un des outils les plus puissants capables de changer le cours des événements dans n’importe quelle société. C’est le même outil qui, tôt ou tard, exposera les créatures sans vergogne qui utilisent les trompettes pour tendre des pièges et créer de fausses nouvelles au service d’agendas politiques et commerciaux, même au détriment de l’intérêt général.