La candidature à la présidence en Algérie entraîne dix ans de prison.

Dans un développement judiciaire sans précédent, la candidature à la présidence algérienne face à un candidat soutenu par l’armée se traduit par des peines de prison sévères.
En effet, le tribunal de Sidi Mohand dans la capitale algérienne a prononcé, le lundi 26 mai 2025, des peines de dix ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars algériens (environ 7 500 dollars américains) à l’encontre de trois anciens candidats à l’élection présidentielle qui a eu lieu en septembre 2024.
Les condamnés sont :
– Saïda Naghza : femme d’affaires et présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes.
– Belkacem Sahli : ancien ministre et président du parti Alliance nationale républicaine.
– Abdelhakim Hamadi : homme d’affaires et candidat indépendant.
Les trois accusés ont été condamnés pour avoir acheté des signatures d’élus et de citoyens dans le but de constituer leurs dossiers de candidature, alors qu’il est impératif de réunir 600 signatures d’élus dans 29 wilayas ou 50 000 signatures de citoyens, dont au moins 1 200 par wilaya.
Saïda Naghza a qualifié la décision à son encontre de « ciblage politique », soulignant des pressions exercées sur les juges, tandis que les avocats de la défense ont affirmé que l’affaire manquait de preuves concluantes.