La Confédération Démocratique du Travail : Le projet de loi de finances 2026 consacre l’absence de justice fiscale et pèse sur les classes moyennes et pauvres.

Le bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail a tenu, mercredi 22 octobre 2025, sa réunion périodique au siège central à Casablanca, où il a discuté des évolutions de la situation économique, sociale et politique, notamment le projet de loi de finances pour 2026.
Le bureau exécutif a considéré que le projet de loi de finances manquait d’une vision sociale claire, continuant dans les mêmes orientations néolibérales qui imposent des charges supplémentaires aux classes moyennes et pauvres, tout en vidant de leur substance les réformes sociales, en contrepartie d’un accroissement des privilèges fiscaux accordés au capital.
La confédération a souligné que ce projet aurait dû constituer une occasion d’établir une réelle justice fiscale, d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, d’élargir l’investissement public générant des opportunités d’emploi, et de soutenir les services publics dans les domaines de l’éducation, de la santé et des transports.
Le communiqué a également critiqué la transformation de l’investissement public en « don » pour le secteur privé, alors que celui-ci devrait jouer son rôle dans la dynamisation de l’économie nationale et la création d’emplois. Il a été mentionné d’importantes disparités dans la répartition des investissements publics, avec cinq régions se partageant environ 60 % du total de ces investissements, ce qui aggrave les inégalités territoriales.
Sur le plan syndical, le bureau exécutif a fermement dénoncé la poursuite d’une répression systématique des libertés syndicales, s’insurgeant contre les licenciements, la discrimination et les poursuites judiciaires à l’encontre des militants du syndicat chez TIMAR à Casablanca. La confédération a appelé les autorités publiques à intervenir en urgence pour mettre fin à ces pratiques illégales et garantir la liberté de l’activité syndicale, en conformité avec la constitution et les conventions internationales ratifiées par le Maroc.
Pour conclure, le bureau exécutif a réaffirmé la détermination de la confédération à défendre la justice sociale, à sauvegarder les droits et libertés syndicales, et à s’opposer aux politiques qui portent atteinte au pouvoir d’achat et à la dignité des travailleurs marocains.




