Politique

La Confédération Démocratique du Travail trace une nouvelle carte de la lutte lors de son septième congrès : appel à une réforme politique globale et à un dialogue social contraignant.

La Confédération Démocratique du Travail a clôturé les travaux de son septième congrès national, qui s’est tenu à Bouznika les 28, 29 et 30 novembre 2025, sous le slogan « Fidélité aux principes fondateurs et poursuite de la lutte sociale et démocratique ». Ce congrès a été considéré par la direction syndicale comme un moment historique pour renouveler les outils d’action syndicale et renforcer le parcours de la lutte sociale dans un contexte national et international complexe.

La confédération a salué de manière positive la récente décision des Nations Unies concernant le Sahara marocain, la qualifiant de renforcement de la justice de la cause nationale et de concrétisation de l’initiative d’autonomie comme solution réaliste et sérieuse. Le communiqué a souligné que la défense de la souveraineté nationale reste liée à celle des libertés, de la dignité et de la justice sociale, affirmant la responsabilité de continuer à libérer les territoires encore occupés.

Le communiqué a critiqué l’impasse politique persistante et l’absence d’une véritable volonté d’engagement en faveur de réformes démocratiques, notant la domination des lobbies de la corruption sur les décisions économiques, le recul des libertés publiques, ainsi que l’augmentation des arrestations et des poursuites visant les journalistes, les blogueurs et les syndicalistes. Il a également dénoncé la crise continue du dialogue social qui a été « vidée de son contenu négociable », selon les mots des dirigeants syndicaux.

La confédération a estimé que la dégradation du pouvoir d’achat et l’élargissement de la précarité, en plus de la montée des contestations dans plusieurs régions, reflètent l’échec des politiques gouvernementales à réaliser la justice sociale et à réduire les disparités territoriales. Elle a appelé à une réforme globale du système de protection sociale et à mettre fin à la privatisation continue de l’éducation et de la santé.

Le communiqué a affirmé une opposition à toute réglementation qui restreindrait le droit de grève et a exigé la ratification de la convention internationale n° 87 relative aux libertés syndicales. Il a également plaidé pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes sur le marché du travail, ainsi que pour la protection des femmes travailleuses contre la violence et le harcèlement.

La confédération a lancé un appel pour :

– Une révision constitutionnelle profonde visant à établir un État démocratique avec des garanties institutionnelles claires.
– La réhabilitation de l’école publique sur la base de la connaissance et de l’identité nationale commune.
– La relance de la raffinerie Samir pour garantir la sécurité énergétique et réduire la cupidité des lobbies des hydrocarbures.
– La revitalisation du dialogue social comme un mécanisme contraignant pour élaborer des politiques liées à l’emploi et à la protection sociale.

Le communiqué s’est conclu par un appel explicite à toutes les forces démocratiques, syndicales et حقوقية pour unir les efforts face au clientélisme et à la corruption ainsi qu’à la collusion entre le capital et le pouvoir, tout en incitant les travailleurs marocains à reprendre le chemin de la lutte « par fidélité à la marche fondatrice et en pariant sur un avenir garantissant la liberté, la justice sociale et la dignité ».

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