Au féminin

« La fille du savant émerveille sur le tapis rouge lors de la première à Rabat »

La nuit du mardi, le Théâtre national Mohammed V à Rabat a accueilli la première de la projection du film marocain « Bint Al-Fqih », réalisé par Hamid Ziyane et produit par Ahmed Santisi, avec la distribution d’Asmae Akrimich. Ce film, un drame comique, commence à être diffusé dans les salles de cinéma nationales à partir de ce mercredi, offrant une expérience nouvelle pleine d’émotions et de suspense.

Cette projection, éblouissante, a vu la présence d’une élite d’artistes, d’acteurs, de réalisateurs, ainsi que d’un grand nombre de journalistes et de responsables, notamment le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Ben Saïd, ainsi que le directeur du Centre cinématographique marocain, Abdelaziz Boujdaïni, entre autres.

Cet événement, qui a rassemblé un grand nombre d’amateurs de cinéma, a constitué une plateforme artistique et créative pour une expérience cinématographique agréable, réalisée par une nouvelle génération de cinéastes et d’artistes rêveurs. La protagoniste du film, l’artiste et chanteuse Ibtissam Tiskat, a confirmé à travers ce film la force de son interprétation et sa spontanéité, contribuant ainsi à fournir des scènes plus réalistes et intimes.

Dans ce film, Ibtissam Tiskat représente un véritable miroir du modèle de la femme marocaine libre, résiliente et qui ne se laisse pas faire, se rebellant contre les coutumes et les traditions, et parfois contre la violence domestique. Son refus d’épouser une personne non acceptable la pousse à fuir vers un espace plus vaste : la ville, un monde d’extorsion, d’intérêts personnels et de violence verbale, physique et psychologique, et d’exploitation.

Grâce à sa sagacité et son intelligence, Ibtissam parvient à fuir une fois de plus la ville pour retrouver son petit monde dans son village, avant de revenir à la ville, mais cette fois dans de meilleures conditions, sachant qu’elle a un immense potentiel vocal. C’est ce rêve qu’elle poursuit, laissant vibrer sa voix d’or à travers des chansons et des mélodies d’une grande magie. Sur le pont de la vie, elle incarne la plus belle image de Zahra, selon une vision de mise en scène magistrale de Hamid Ziyane, après son film remarquable qui a remporté de nombreux prix internationaux, « Bill et Fas ».

Hamid Ziyane, le réalisateur du film, a déclaré à cette occasion que le film est un cocktail éclectique de scènes comiques et dramatiques, ce qui offre au public marocain un large espace pour savourer la magie du cinéma à travers une histoire captivante d’une fille vivant dans une région éloignée, mais qui rêve de devenir chanteuse. Dans ce parcours, semé d’embûches, elle se heurte à de nombreuses pressions, soucis et douleurs, visant à exploiter sa beauté et sa douceur. Toutefois, Zahra, l’intelligente, parvient à déjouer toutes les tentatives visant à l’entraver, pour réaliser son désir de vivre librement dans une symphonie au rythme de la magie, du rêve et de la beauté.

Ziyane a également souligné que le film, incarné par une sélection d’acteurs, parmi lesquels Ibtissam Tiskat, Rabiâ El Kati, Zinab Obeid, Hassan Fulane, Hicham Walil, Neriman Saddadi, Ahmed Najy et Mard Hmimo, est une histoire sociale, musicale, dynamique et comique, où Zahra choisit d’être chanteuse malgré les obstacles. Selon lui, ces scènes reflètent peut-être en partie la vie de Ibtissam Tiskat dans son parcours artistique. Ainsi, le film, véritable baume pour Zahra, pourrait également faire écho à une partie de l’expérience de la protagoniste d’antan.

Le producteur Ahmed Santisi, qui fait ses débuts dans le domaine cinématographique, mais pas pour la dernière fois, a pour but de laisser une empreinte forte, mettant en lumière la beauté de nombreux espaces et sites architecturaux et naturels du Maroc. Le film a été tourné dans plusieurs lieux, notamment à Salé, en particulier la vieille ville, ce qui en fait une carte postale touristique mettant en avant la beauté des paysages marocains.

Ainsi, on peut considérer que la production de cette œuvre est une pierre angulaire portée par une nouvelle génération de jeunes talents. Le producteur, qui avait au départ des appréhensions à entrer dans le milieu, s’est rendu compte après avoir rassemblé toutes les énergies nécessaires que celles-ci étaient suffisantes pour assurer le succès de cette œuvre cinématographique de manière professionnelle, ce qui se traduira par l’intérêt du public lors de sa projection en salles.

Par ailleurs, Santisi a exprimé sa grande satisfaction à l’égard de cette œuvre, qui est sa première expérience et ne sera pas la dernière, soulignant l’importance des talents et des compétences jeunes pour réussir, et insistant sur la nécessité d’une meilleure promotion de notre pays au niveau international, étant donné qu’il regorge de nombreux paysages et atouts naturels, architecturaux et historiques magnifiques. Le cinéma doit être la véritable plateforme pour les promouvoir de manière idéale.

Le film vise essentiellement à changer l’image stéréotypée de la société et à rectifier la perception négative de la fille et de la femme marocaine, souvent attribuée aux traditions dépassées, tout en éclairant un aspect essentiel de la force féminine marocaine, affirmant son identité et sa capacité à s’épanouir selon ses propres choix. Il s’agit d’une histoire authentique qui prend en compte les attentes des familles marocaines désireuses d’un cinéma national réaliste touchant à leurs émotions.

Avec ces éléments artistiques profonds et les éclats créatifs qui ont illuminé la scène du Théâtre national Mohammed V à Rabat, la magie du cinéma dans « Bint Al-Fqih » se dévoile avec des subtilités artistiques, évoquant la magnifique histoire de Zahra, qui fuit avec peur, ses sabots derrière elle grondant le battement de son cœur, cachée derrière un tronc d’arbre, elle est conduite vers un monde totalement opposé, un monde où Rabiâ El Kati aperçoit d’autres horizons de célébrité et de gain. Zahra traverse le pont du rêve avec une chanson et une scène cinématographique merveilleusement élaborée par le réalisateur Hamid Ziyane, empreinte d’éclat et d’émerveillement.

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