Faits divers

La « kalenti » envahit les rues de Tétouan : un plat d’origine juive fait un retour en force sur des charrettes.

La ville de Tétouan a récemment connu une forte prolifération de petites charrettes proposant le plat traditionnel appelé « kalenti », évoquant des souvenirs de l’héritage andalou et juif qui s’est mélangé à la culture de la région depuis des siècles.

Le « kalenti », ou ce que certains appellent « pois chiches grillés », est un plat simple composé essentiellement de farine de pois chiche, d’eau et d’huile, cuit au four et vendu chaud sous forme de morceaux triangulaires ou carrés, souvent saupoudrés d’un peu de sel et de poivre noir.

Bien que ses ingrédients soient modestes, l’engouement des habitants de Tétouan et des visiteurs pour ce plat en a fait le sujet de conversation dans la ville ces derniers jours.

Des charrettes en bois tirées par des jeunes parcourent les ruelles et les places populaires de la ville, notamment dans les quartiers de Bab l’Aqla, Bab le Tout et la place Moulay Mehdi, où des dizaines de personnes s’alignent pour déguster cette spécialité chaude, prisée tant par les adultes que par les enfants, surtout avec la fraîcheur des nuits d’été à Tétouan.

Il est à noter que le « kalenti » trouve ses origines dans la cuisine séfarade juive et a été introduit au nord et au sud du Maroc par les migrants andalous après la chute de Grenade, devenant ainsi une partie intégrante du patrimoine culinaire dans des villes comme Tétouan, Tanger et Ceuta.

Un vendeur explique : « Les gens aiment le kalenti parce qu’il est léger, nourrissant et à un prix accessible pour tous. Un petit morceau coûte entre 5 et 10 dirhams. »

La popularité du kalenti à Tétouan reflète le lien profond de la ville avec ses racines historiques et met en lumière la capacité des plats simples à résister à la montée des fast-foods modernes.

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