Au féminin

La romancière marocaine Hind Al-Sanani parmi les intervenants d’un séminaire au Caire sur le divorce chez les jeunes et propose des solutions.

Dans le cadre de l’initiative « Réfléchissez avant de décider », le Forum stratégique pour le développement et la paix sociale a organisé un séminaire intitulé « Le phénomène du divorce chez les jeunes et les moyens de le contenir », dans les locaux de la Maison Sanari, un site historique du quartier de Sayeda Zeinab au Caire, avec la participation d’une élite de penseurs, d’écrivains et d’experts, en présence de l’honorable conseiller Mohamed Sherine Fahmi en tant qu’invité d’honneur du séminaire.

Le conseiller Fahmi a affirmé que la société connaît une augmentation des désordres familiaux entraînant le désengagement des relations conjugales, appelant à ancrer les valeurs de l’engagement et de la responsabilité et à proposer des solutions pratiques pour limiter ce phénomène.

De son côté, l’écrivaine marocaine Hend Saneani a souligné que certains jeunes considèrent le mariage comme une expérience temporaire dont il est facile de se séparer au premier conflit, mentionnant l’impact négatif de la dramaturgie moderne qui véhicule une image déformée de la vie conjugale. Elle a ainsi plaidé pour l’instauration de formations obligatoires avant le mariage abordant les compétences en communication, la gestion des conflits, le soutien psychologique ainsi que l’éducation juridique et religieuse, en plus de tests psychologiques formels pour évaluer l’aptitude des futurs époux. Elle a également présenté son dernier ouvrage, « Le cadre juridique de la femme égyptienne et étrangère en Égypte face aux défis et aspirations », qui traite des droits des femmes après le divorce et propose des mécanismes pratiques de protection.

L’écrivain et universitaire Dr. Mona Zaki a offert des exemples de ses œuvres illustrant la capacité des femmes à surmonter l’expérience du divorce et à reconstruire leur vie de manière consciente, soulignant que le succès du mariage exige un véritable soutien émotionnel de la part de l’homme.

Pour sa part, la Dr. Samia Abou El Nasr, coordinatrice générale du séminaire et directrice de la rédaction d’Al-Ahram, a précisé que le mariage précoce, les pressions sociales, les disparités de classe, la consommation de drogues et l’impact des réseaux sociaux constituent les principales causes du divorce.

Le président du Forum stratégique, Dr. Alaa Rizk, a affirmé que l’absence de modèles, le manque d’éducation sexuelle et la baisse des revenus sont autant de raisons qui aggravent le phénomène, tandis que Dr. Tarek Wafik a évoqué les transformations sociales profondes et le recul de la conscience familiale qui ont doublé les taux de divorce, même parmi les classes supérieures.

En outre, le journaliste Ibrahim Amin Abaza a mis en garde contre les dangers du mariage coutumier, soulignant la perte des droits des femmes et des enfants ainsi que la complexité des crises sociales et juridiques qui en découlent.

Le séminaire a également bénéficié d’interventions de personnalités arabes éminentes, dont Dr. Amal Al-Agha, présidente de l’Union générale des femmes palestiniennes au Caire, la réalisatrice Jihan Ismail, l’éditeur Khaled Hussein Al-Bayoumi, ainsi que l’écrivain Mohamed Ibrahim Al-Sheqafi, en plus de contributions en provenance du Maroc et d’Irak et d’un grand nombre de journalistes et de membres des communautés arabes.

La rencontre s’est conclue sur la nécessité de renforcer les efforts entre les institutions officielles et la société civile afin de faire face à l’augmentation des taux de divorce, par le biais de campagnes de sensibilisation préventives et de la mise en place de législations visant à protéger la famille, considérée comme la pierre angulaire de la stabilité de la société.

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