Laissez la presse à ceux qui le méritent : mise en garde contre l’intrusion des enseignants dans le monde médiatique.

Le pays.ma
Dans un tableau nouveau et étrange qui trouble le paysage médiatique marocain, et sous l’impulsion de certains propriétaires de "boutiques médiatiques", on observe de manière frappante la présence d’hommes issus du secteur éducatif, qu’ils soient retraités ou en fuite de leurs salles de classe, se transformant en journalistes pratiquant le métier gratuitement (en échange de leur visibilité) sans obtenir l’accord de l’institution constitutionnelle habilitée à délivrer des licences d’appartenance.
Cette usurpation, pour être précis, constitue une violation flagrante des principes et des normes de la profession, car ces individus s’immiscent dans le journalisme sans se conformer aux exigences de professionnalisme, alors même que leurs salaires sont versés par l’État, qu’ils soient des employés officiels ou des retraités.
Ce retournement est particulièrement remarquable, car le métier de journaliste, tel qu’il devrait être exercé, appartient à ceux qui en sont les véritables détenteurs, les compétents et expérimentés dans le domaine médiatique, et non à des intrus aux qualifications variées qui, n’ayant pas réussi à élever le niveau éducatif au Maroc, cherchent désormais à semer le désordre et à corrompre l’information.
Cette situation contribue inévitablement à ancrer l’image déjà troublée du paysage médiatique marocain, ce qui doit inciter les syndicats professionnels concernés, sous toutes leurs formes, à faire de cette question une priorité et à lutter contre ce phénomène qui nuit au niveau et à la crédibilité du journalisme.
La presse doit revenir à ses légitimes titulaires, ceux qui en vivent, ceux qui possèdent l’expertise et l’engagement de respecter les normes de la profession, afin de protéger l’intégrité des médias contre les interventions qui sortent de son cadre professionnel.
La profession journalistique nécessite un renouvellement culturel et professionnel garantissant sa pérennité et son intégrité, et chaque voix doit avoir sa place dans un système médiatique qui respecte les critères de qualité et de professionnalisme, et non celle de ceux qui cherchent à exploiter le métier à des fins personnelles, sans règles ni cadres qui l’encadrent.