Le départ de Sion Asidoun, l’Abénakis juif qui incarne la lutte nationale et de gauche au Maroc.

Le militant marocain de premier plan, Sion Asidoun, s’est éteint, laissant derrière lui un héritage d’engagement. Au fil des années, il est devenu une voix nationale et engagée, défendant les droits du Maroc et la cause palestinienne, transcendant les limites des appartenances étroites et demeurant fidèle à son pays et aux valeurs de justice et de dignité auxquelles il croyait.
Né en 1948 à Agadir, Sion Asidoun était issu d’une famille juive d’origine amazighe.
Il n’a jamais quitté son pays par facilité ou quête d’une quelconque appartenance ; au contraire, il a choisi de rester au Maroc pour mener un parcours militant diversifié, débutant par son engagement dans la nouvelle gauche et la création de l’une de ses factions en 1970.
Il a connu l’emprisonnement, faisant partie des détenus de ce que l’on appelle les « années de plomb », affirmant qu’il a payé le prix de ses convictions.
Par la suite, il est devenu l’une des voix les plus éminentes en faveur de la Palestine, s’opposant à la normalisation et participait activement au mouvement de boycott international « BDS ».
Asidoun n’était pas seulement un acteur des droits humains ou un homme politique, mais aussi une incarnation des valeurs de solidarité et de loyauté. Sa transition du sport et des études vers les arènes militantes témoigne que l’identité et l’engagement sont plus forts que toutes les classifications.
Il a su lier son combat national marocain à ceux d’autres peuples, notamment le peuple palestinien, convaincu que la justice ne connaît pas de frontières.
Il a également laissé une empreinte dans le domaine civil national en fondant des organisations dédiées à la transparence et à la lutte contre la corruption, associant ainsi son image à la lutte contre l’autocratie et l’irresponsabilité au sein du gouvernement.




