La Confédération démocratique du travail met en garde contre l’aggravation de la crise sociale et appelle le gouvernement à respecter ses engagements.

Le bureau exécutif de la Confédération Démocratique du Travail a tenu, mercredi 17 septembre 2025, sa réunion ordinaire dans son siège central à Casablanca, dans un contexte marqué par l’augmentation des tensions internationales et régionales ainsi que l’aggravation des crises économiques et sociales.
Le bureau exécutif a souligné que les peuples, et en particulier le peuple palestinien, paient le prix de ces crises, réaffirmant sa ferme condamnation des crimes sionistes commis contre les Palestiniens, et renouvelant son soutien inconditionnel à leur résistance légitime pour la liberté et l’indépendance, ainsi que pour l’établissement de leur État indépendant dont la capitale est Jérusalem.
Il a également appelé les forces progressistes du monde à assumer leurs responsabilités face à l’occupation, aux guerres et à l’exploitation capitaliste.
Sur le plan national, le communiqué a considéré que les politiques gouvernementales « antipopulaires » ont approfondi la hausse des prix et l’effondrement du pouvoir d’achat, augmentant ainsi la pression sur le chômage et creusant les inégalités sociales et territoriales, dans un contexte de dégradation des services publics dans des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et les transports.
Il a été noté que ces conditions ont déclenché une vague de manifestations populaires, parmi lesquelles celles qui ont eu lieu à Agadir contre la « situation catastrophique » du secteur de la santé.
La Confédération a critiqué ce qu’elle a qualifié de « fuite en avant » de la part du gouvernement et de son renoncement à ses engagements, en particulier l’accord du 30 avril 2022, ainsi que la violation de la charte de l’institutionnalisation du dialogue social par le blocage de la session de septembre 2025.
Elle a également dénoncé la persistance des restrictions sur les libertés syndicales, le licenciement illégal de travailleurs et le non-enregistrement de ces derniers auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
Enfin, le bureau exécutif a demandé d’accélérer la tenue de la session de dialogue social prévue pour septembre, conformément à la charte d’institutionnalisation du dialogue, appelant les syndicats locaux et régionaux à organiser des conseils confédéraux en préparation de diverses formes de luttes en défense de la dignité des travailleurs et des droits acquis, ainsi que pour la justice sociale.