Le représentant marocain appelle, depuis Addis-Abeba, à une feuille de route africaine pour soutenir le journalisme d’investigation environnemental.

Lors de son intervention au forum africain sur les médias environnementaux qui s’est tenu dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, Mohamed Talbi, représentant du Syndicat national de la presse marocaine, a affirmé que les questions environnementales ne sont plus un choix ou une problématique locale, mais constituent désormais un enjeu existentiel lié au destin de l’homme et à la vie sur terre.
Talbi a expliqué que le journalisme, en particulier celui indépendant, porte une responsabilité éthique et humaine dans la défense de l’environnement, non seulement en relayant les actualités, mais en tant que « rempart pour l’existence et l’avenir des générations ».
Il a souligné, dans son discours, les défis auxquels font face les journalistes africains dans la couverture des enjeux environnementaux, tels que : la difficulté d’accès à des données précises et fiables, les pressions économiques et politiques visant à occulter les vérités, les risques sécuritaires et les harcèlements subis par les journalistes, le manque de formation et de spécialisation dans le domaine environnemental, la faiblesse de la sensibilisation du public et du soutien institutionnel, ainsi que les défis technologiques et logistiques dans les zones reculées et pauvres.
Talbi a insisté sur le fait que surmonter ces défis « n’est pas une option, mais un devoir professionnel et éthique », appelant l’Union africaine à élaborer une feuille de route médiatique pour soutenir le journalisme d’investigation environnementale, afin de renforcer la capacité des journalistes à dévoiler les vérités, protéger l’environnement et accompagner les efforts de rétablissement.
Il a conclu son intervention en affirmant que « le parcours de l’environnement est celui de l’homme et de la vie », appelant à la solidarité avec les journalistes africains en tant que « gardiens de la vérité environnementale et piliers de la conscience collective pour un avenir durable ».