Le syndicat marocain du travail condamne la loi complémentaire sur la grève, la qualifiant de fraude constitutionnelle.

Le Syndicat marocain du travail a affirmé son rejet du projet de loi complémentaire sur le droit de grève, le qualifiant d’outil qui entrave et dépouille le droit constitutionnel et syndical à la grève, et le considérant comme une tromperie vis-à-vis de la Constitution du pays.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une conférence à la faculté de droit Souissi à Rabat, le syndicat a souligné que cette loi, qui a été approuvée par la Cour constitutionnelle et publiée au Journal officiel, vide le droit de grève de son contenu réel, et ce, sans tenir compte des principes démocratiques et des normes internationales.
Le syndicat a également tenu le gouvernement pour responsable de sa démarche unilatérale, privilégiant les intérêts des employeurs au détriment de la classe ouvrière, et a appelé à reconsidérer cette loi afin qu’elle soit plus en accord avec la Constitution et les traités internationaux.