L’écrivain Boualem Sansal ne conteste pas sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie

L’Agence France-Presse a appris de sources concordantes samedi que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » en Algérie, ne fera pas appel de la décision.
Noël Lenoir, présidente du Comité international de soutien à l’écrivain, a déclaré sur France Inter : « Selon nos informations, il n’iras pas devant la Cour de cassation. »
L’ancienne ministre a ajouté : « Cela signifie que la condamnation est définitive. Compte tenu de la situation du système judiciaire en Algérie… il n’a aucune chance de faire requalifier son délit devant la Cour de cassation. »
De son côté, le bureau de Boualem Sansal a également informé l’AFP que l’écrivain « a renoncé à son droit de contester la décision ».
Contacté par l’AFP, son avocat français Pierre Cornu Genty a refusé de faire des commentaires sur l’affaire.
Après plus de sept mois de détention, la cour d’appel a confirmé mardi la condamnation de l’auteur, âgé de 80 ans, lui laissant un délai de huit jours pour faire appel.
Sansal a été condamné en première instance le 27 mars à cinq ans de prison après avoir été reconnu coupable d’atteinte à l’intégrité du territoire national en raison de propos tenus en octobre à un média français de droite, « Frontière », où il soutenait un discours marocain affirmant qu’une partie des terres du royaume avait été détachée durant le colonialisme français et annexée à l’Algérie.
Il a été jugé pour des accusations d’ « atteinte à l’intégrité du territoire, insultes à une institution de l’État, actes susceptibles de nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et publications menaçant la sécurité et la stabilité nationales », des crimes prévus par le Code pénal.