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Les pèlerins accomplissent le rituel le plus important du Hajj sur le mont Arafat sous un soleil brûlant.

Les pèlerins se rassembleront jeudi sur le mont Arafat pour accomplir le pilier essentiel du Hajj, alors que les températures élevées ont poussé les autorités saoudiennes à leur demander de rester dans les tentes durant les heures les plus chaudes de la journée.

Avant l’aube, les pèlerins se sont regroupés sur le plateau d’Arafat, situé à environ 23 kilomètres de la mosquée sacrée de La Mecque.

Certains sont arrivés tôt pour profiter d’un temps relativement plus frais, munis de parapluies colorés.

Au sanctuaire d’Arafat, les pèlerins passeront leur journée à prier, faire des invocations et réciter le Coran jusqu’au coucher du soleil.

Cette semaine, les autorités saoudiennes ont conseillé aux pèlerins de rester dans leurs tentes entre 10 heures et 16 heures le jour d’Arafat, afin d’éviter l’exposition au soleil brûlant du désert.

Des ventilateurs équipés de brumisateurs ont été installés pour fournir de l’air frais aux pèlerins aux abords de la montagne.

Après le coucher du soleil, les pèlerins se dirigeront vers le sanctuaire de Muzdalifah, qui se trouve entre Arafat et Mina, pour se reposer et passer la nuit en préparation pour le jour de l’Aïd, le jour du sacrifice. Ils commenceront à ramasser des cailloux pour les utiliser lors de la lapidation de la grande pierre.

La veille du pilier d’Arafat, les températures ont atteint 42 degrés Celsius à La Mecque et dans les sanctuaires d’Arafat, Mina et Muzdalifah, selon le centre national de météorologie.

Le ministère de la Santé a averti dans un communiqué relayé par les médias saoudiens contre « l’escalade des collines ou des hauteurs le jour d’Arafat », en raison de l’éventuel « épuisement physique intense qui augmente le risque de coup de chaleur ».

Le ministère a également conseillé aux pèlerins de se déplacer à l’ombre et de boire suffisamment de liquides.

Cette année, la saison du Hajj se déroule avec un renforcement des mesures préventives contre la chaleur, afin d’éviter une catastrophe similaire à celle de l’année dernière, où 1301 personnes avaient perdu la vie en raison de températures atteignant 51,8 degrés Celsius, selon les autorités saoudiennes.

Pour garantir un Hajj plus fluide et sécurisé, les autorités ont développé les infrastructures et mobilisé des milliers de fonctionnaires supplémentaires, s’appuyant sur une technologie avancée pour mieux gérer les foules.

Les autorités saoudiennes ont annoncé la mobilisation de plus de 250 000 employés et la coordination entre plus de 40 agences gouvernementales pour faire face aux vagues de chaleur potentielles, a déclaré le ministre du Hajj, Tawfiq Al-Rabiah, à l’Agence France-Presse la semaine dernière.

Parmi les mesures prises figure l’augmentation des zones ombragées de 50 000 mètres carrés, la diffusion de milliers d’équipes médicales et la mise à disposition de plus de 400 unités de refroidissement.

Le nombre de pèlerins arrivant en Arabie saoudite a dépassé 1,4 million, selon les responsables.

La gestion des foules a constitué un défi majeur lors des saisons de Hajj précédentes, notamment en 2015, lorsque près de 2300 personnes ont perdu la vie dans une bousculade.

Concernant les décès de 2024, l’Arabie saoudite a affirmé que la majorité des personnes décédées n’avaient pas obtenu de permis officiels pour le Hajj, et par conséquent leur manque de commodités telles que des tentes ou des bus pour le transport.

Cette année, les autorités ont lancé une vaste campagne contre les pèlerins irréguliers tentant de s’infiltrer à La Mecque, incluant des opérations de raids fréquentes, une surveillance par drones et l’envoi d’alertes par SMS.

Les permis de Hajj sont attribués aux pays selon un système de quotas, puis généralement accordés aux individus par tirage au sort. Cependant, les coûts élevés incitent certains à tenter d’accomplir les rites sans permis, les exposant à des risques d’arrestation et de déportation.

Les rites du Hajj et de la Omra constituent une source de revenus considérable pour l’Arabie saoudite, qui abrite les sites islamiques les plus sacrés à La Mecque et à Médine, rapportant des milliards de dollars chaque année au royaume.

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