Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi accorde une grâce présidentielle à l’activiste Alaa Abdel Fattah après des années d’incarcération.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a signé lundi un décret accordant l’amnistie au célèbre militant politique Alaa Abdel Fattah, qui a passé une grande partie de la dernière décennie dans les prisons égyptiennes.
Les médias officiels rapportent que le décret prévoit « l’amnistie pour le reste de la peine de plusieurs condamnés, après avoir suivi les procédures constitutionnelles et légales afférentes, en réponse à la demande du Conseil national des droits de l’homme ».
Ce décret d’amnistie concerne six personnes, dont Abdel Fattah, qui détient également la nationalité britannique.
Le Conseil supérieur des droits de l’homme avait soumis à la présidence égyptienne une demande d’amnistie pour Abdel Fattah et d’autres au début du mois, en raison des conditions « humanitaires et sanitaires » éprouvées par leurs familles nécessitant la présence de leurs proches. Le Conseil avait demandé à Sissi d’exercer son « droit à l’amnistie présidentielle ».
En réponse à cette demande, Sissi a chargé « les autorités compétentes d’examiner la requête présentée par le Conseil national des droits de l’homme concernant l’émission d’une amnistie présidentielle pour plusieurs condamnés », selon le Conseil.
Âgé de 43 ans, Abdel Fattah a été arrêté en 2019 et condamné à cinq ans de prison pour avoir été reconnu coupable de « diffusion de fausses nouvelles » après avoir publié un message sur Facebook concernant la violence policière.
Cependant, il n’a pas été libéré après avoir purgé cinq ans d’emprisonnement.
Le gouvernement britannique a à plusieurs reprises demandé aux autorités égyptiennes de libérer Abdel Fattah, tandis que l’ONU a qualifié sa détention de « arbitraire » et a demandé sa libération.
Le décret lève plusieurs restrictions, notamment le gel des avoirs et l’interdiction de voyager.