Albalad

L’institut R.O.C.K. publie un rapport sur les services de renseignement marocains : l’intégration de la DGST et de la DGED, un enjeu de souveraineté à l’ère des menaces hybrides.

Le think tank R.O.C.K., spécialisé dans les études géopolitiques et les questions de sécurité, a publié un nouveau rapport analytique rédigé par l’expert en relations internationales, Dr. Rachid El Houdaïki, intitulé : « Le renseignement au Maroc : évolution légale, transformations stratégiques et enjeux de souveraineté à l’ère des menaces hybrides ». Ce rapport met en lumière le parcours de développement du système de renseignement marocain, en se concentrant sur deux institutions clés : la Direction Générale de la Surveillance du Territoire National (DGST), chargée des questions internes, et la Direction Générale des Études et de la Documentation (DGED), qui a un volet extérieur, considérées comme les deux ailes complémentaires de la sécurité nationale.

Selon le contenu du rapport, la DGST a renforcé sa position en tant que première ligne de défense contre le terrorisme et la criminalité organisée à travers des opérations préventives ayant déjoué des plans liés à des organisations extrémistes. Elle a également contribué à fournir aux agences de sécurité européennes des informations qualifiées de cruciales. En revanche, la DGED est responsable de la collecte d’informations stratégiques à l’étranger et de la lutte contre l’espionnage, tout en ayant un rôle diplomatique non déclaré qui renforce les intérêts supérieurs du Royaume. Le rapport soutient que l’intégration opérationnelle entre les deux entités produit une “système de sécurité globale” en phase avec des menaces hybrides incluant des cyberattaques, des guerres de l’information et des réseaux de trafic transfrontalier.

Le chercheur affirme que l’évolution légale et institutionnelle récente du système lui a permis de moderniser ses outils et d’améliorer sa préparation, tout en appelant à maintenir un équilibre entre l’ouverture aux partenariats internationaux et la préservation de l’indépendance de la décision de renseignement comme condition essentielle pour sauvegarder la souveraineté. Il souligne également que l’investissement dans la technologie et le renseignement humain reste un facteur déterminant pour établir le Maroc en tant que puissance de renseignement régionale au-delà des frontières.

Cette publication constitue la contribution de recherche la plus récente sur les transformations du domaine sécuritaire marocain dans un contexte régional et international instable, formulant des recommandations pratiques pour renforcer l’efficacité du renseignement face à des risques complexes et évolutifs.

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