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Marche d’Aït Boukmaz : le désordre, même s’il est organisé, reste inacceptable.

Dans toute société aspirant à établir un État de droit et des institutions, on ne peut tolérer les signes de désordre, même revêtus d’un habit d’organisation.

La marche de Boukama, qui a récemment suscité une vive polémique, illustre parfaitement cette contradiction : une apparence organisée, mais qui dissimule en profondeur une confusion et une violation des règles de discipline et de responsabilité collective.

Le droit de manifester et d’exprimer ses opinions est garanti constitutionnellement et légalement ; c’est l’une des conquêtes de la société démocratique. Cependant, ce droit ne donne à personne le droit de semer le désordre ou de nuire à l’ordre public.

Une véritable organisation de tout mouvement de protestation ou de mobilisation sociale devrait se faire dans un cadre légal clair, avec des objectifs nobles et légitimes visant le bien commun, et non se transformer en une démonstration publique servant des agendas non déclarés ou perturbant le cours normal de la vie quotidienne.

Ce qui est préoccupant dans de telles manifestations, c’est l’absence de transparence concernant ceux qui en sont à l’origine, quel projet politique ou social elles entendent promouvoir, et si elles agissent réellement pour défendre des droits ou des revendications claires, ou si elles ne sont qu’une façade pour d’autres calculs.

Il est de la responsabilité de s’assurer que chaque mouvement collectif ait une direction connue, des revendications précises, et un engagement total envers les normes légales, afin d’éviter que les espaces publics ne se transforment en un théâtre de « désordre organisé » qui érode la confiance des citoyens envers l’État et la pertinence même de la protestation pacifique.

Aujourd’hui, il est crucial d’ancrer une culture de discipline et de responsabilité chez les individus et les groupes, car le désordre – aussi organisé et orchestré qu’il puisse sembler – reste inacceptable et dangereux pour la stabilité et la sécurité de la société, tout en sapant les efforts menés pour construire un espace public sain basé sur le dialogue et l’interaction raisonnée.

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