Mohammed Darwich : Le manque de confiance et le renouvellement des méthodes approfondissent la crise des syndicats au Maroc

Le Dr. Mohamed Darwich, académicien et acteur politique et civil, a
mis en lumière la réalité des célébrations de la Fête du Travail cette année, signalant un recul manifeste des rôles et de l’influence des syndicats au Maroc.
Le Dr. Darwich, qui s’exprimait dans le cadre du programme "Atlantique de midi" le lundi 5 mai 2025, a affirmé que la Fête du Travail était jadis une occasion de protester et de revendiquer la justice sociale et économique, mais il a noté que cet élan a commencé à s’estomper depuis 2011.
Selon lui : "Au cours des treize dernières années, les célébrations et les manifestations n’ont plus le même goût ni la même vigueur qu’auparavant."
Le Dr. Darwich a énoncé cinq raisons principales à ce déclin :
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Érosion de la confiance dans l’action syndicale en raison de la faiblesse de la performance ou des positions de certains dirigeants.
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Affaiblissement de l’encadrement syndical et partisan, avec un taux d’adhésion ne dépassant pas 4 % des travailleurs.
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Absence de transparence et de démocratie et propagation du favoritisme au sein de certains syndicats.
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Manque de renouvellement des méthodes de communication et de défense des revendications par les syndicats.
- Rupture entre les générations au sein des syndicats, ce qui a conduit à leur isolement et à la baisse du nombre de leurs membres.
Le Dr. Darwich a appelé les syndicats à moderniser leurs modes de fonctionnement, à renouveler leurs structures et à renforcer la démocratie interne. Il a souligné que les défis actuels exigent des syndicats plus modernes et efficaces, capables de représenter les travailleurs et de défendre leurs droits de manière adaptée aux exigences de l’époque.