Pourquoi le Maroc n’adopte-t-il pas le modèle israélien pour le cannabis médical ?

Le Maroc est confronté à de multiples défis dans l’adoption du cadre israélien pour le cannabis médical, malgré les succès notables réalisés par Israël dans ce domaine. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette hésitation :
-
Différences de visions stratégiques et organisationnelles
Le président de l’Agence nationale de réglementation des usages du cannabis (ARNAC) semble privilégier d’autres modèles et expériences, qui pourraient être davantage en adéquation avec les contextes locaux ou les objectifs gouvernementaux. Cela a entraîné un retard dans l’adoption complète du modèle israélien. -
Défis politiques et diplomatiques
Malgré l’amélioration des relations marocaines-israéliennes, l’adoption d’une expérience israélienne dans son intégralité pourrait rencontrer des réserves politiques internes ou l’opposition de certains acteurs jugent cette étape comme sensible. -
Faiblesse des infrastructures locales
Le Maroc nécessite d’importants investissements dans l’infrastructure de recherche, de développement et d’industrie pharmaceutique. Le cadre israélien repose sur des technologies avancées et des systèmes rigoureux en matière de recherche scientifique, ce qui demande du temps et des ressources pour être établi au Maroc. -
Manque de sensibilisation suffisante
L’expérience israélienne n’est pas suffisamment connue parmi les acteurs marocains du secteur médical et industriel. Sensibiliser et fournir les formations nécessaires sont des éléments essentiels pour préparer les acteurs locaux à adopter ce modèle. - Contraintes réglementaires et législatives
Le cadre juridique marocain pour la légalisation du cannabis médical est encore en cours de développement. Le modèle israélien pourrait exiger des changements juridiques et organisationnels qui ne sont pas actuellement disponibles.
Perte d’opportunité
Ne pas tirer parti de l’expérience israélienne pourrait priver le Maroc de l’opportunité d’entrer sur le marché mondial des médicaments dérivés du cannabis, surtout que la demande pour ces produits est en constante augmentation. La coopération avec Israël pourrait accélérer le développement de l’industrie pharmaceutique locale et renforcer la position du Maroc en tant qu’acteur majeur sur le marché mondial.
Quelles sont les actions nécessaires ?
- Renforcer la coopération scientifique et médicale : à travers des partenariats avec des centres de recherche israéliens de premier plan.
- Développer les infrastructures : investissements dans la technologie et transfert d’expertise.
- Élargir le champ de la formation : des initiatives comme « Comment se former » doivent inclure tous les acteurs du secteur.
- Prendre des décisions stratégiques audacieuses : en adoptant des expériences réussies, comme l’expérience israélienne, tout en les adaptant au contexte marocain.
Le Maroc a le potentiel pour devenir un leader dans ce domaine, mais il nécessite une stratégie intégrée qui tire parti des succès mondiaux.