Quatre syndicats de pharmaciens demandent une rencontre avec le Premier ministre et déclarent la guerre au directeur de l’Agence marocaine des médicaments.
Quatre centrales syndicales de pharmaciens (la Fédération nationale des syndicats de pharmaciens du Maroc, la Confédération nationale des syndicats de pharmaciens du Maroc, l’Union nationale des pharmaciens du Maroc et le Syndicat national des pharmaciens du Maroc), signataires le 15 avril 2023 d’un accord avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale à la suite d’une grève nationale historique, ont exprimé leur profond mécontentement concernant la gestion de l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé.
Dans un communiqué dont « Le Pays » a obtenu une copie, les syndicats ont déclaré qu’en dépit d’un dialogue préliminaire avec l’ancien ministre et d’un accord sur le lancement d’une mise en œuvre urgente des réformes nécessaires pour soutenir le secteur, les centrales syndicales ont été surprises par l’indifférence de l’agence à leurs demandes et par sa préférence à rencontrer les syndicats de manière individuelle. De plus, la demande de rencontre avec les centrales syndicales a été refusée après une invitation officielle, ce qui reflète un manque de sérieux dans le traitement des problèmes du secteur.
Face à cette situation, les centrales syndicales ont décidé d’adresser une demande urgente au Chef du gouvernement pour qu’il intervienne immédiatement afin d’arrêter la montée des tensions internes dans le secteur, alors que ces comportements pourraient mettre en péril la stabilité des pharmacies et des services de santé offerts aux citoyens.
Les syndicats ont également affirmé qu’ils intensifieraient leur mobilisation si les engagements de réforme n’étaient pas respectés, tout en insistant sur la nécessité de rétablir des politiques publiques qui soutiennent l’intérêt du secteur et des pharmaciens.
Ils ont souligné que les politiques gouvernementales instables continuent de menacer la faillite d’un tiers des pharmacies au Maroc.
