Réduction de l’intérêt iranien pour le dossier du Polisario face à ses crises internes

Des rapports médiatiques et des analyses politiques indiquent un recul notable de l’intérêt de l’Iran pour le dossier du Front Polisario, dans un contexte régional et international complexe dominé par les crises internes que connaît Téhéran, ainsi que par les répercussions sécuritaires et politiques laissées par l’affrontement récent avec Israël.
Les observateurs estiment que l’occupation de l’Iran à réorganiser ses priorités internes, à faire face aux pressions économiques et aux sanctions internationales, ainsi qu’à gérer les conséquences de l’escalade militaire récente, a eu des répercussions sur son niveau d’engagement dans certains dossiers externes qui bénéficiaient auparavant d’un intérêt indirect, notamment le soutien à des acteurs régionaux alliés de l’Algérie.
Les analystes affirment que ce changement, s’il est avéré, s’inscrit dans un réexamen plus large de la politique étrangère iranienne, qui vise à réduire les zones d’influence secondaires et à se concentrer sur les fronts touchant directement sa sécurité nationale, sans qu’aucune déclaration officielle iranienne ne confirme un abandon explicite de ce dossier.
Ce constat rappelle des rapports de renseignement et de sécurité qui avaient signalé, au cours des dernières années, l’implication de l’Iran, par l’intermédiaire de ses bras régionaux, dans la fourniture d’entraînements militaires et de soutien technique à des éléments affiliés au Front Polisario, notamment dans les domaines de la guérilla et de l’utilisation d’armes non conventionnelles.
Ces rapports avaient suscité l’inquiétude de plusieurs pays, considérés comme un indicateur de tentatives d’expansion de l’influence iranienne en Afrique du Nord, par l’exploitation des conflits régionaux et l’utilisation de milices irrégulières, une assertion qu’Iran a formellement démentie à maintes reprises, tandis que Rabat maintient sa position fondée sur des éléments précis soutenant ces accusations.




