Santé

Sabri et Aït Taleb : Vers un modèle africain valorisant le capital humain et renforçant la souveraineté sanitaire

Lors de la troisième édition des Journées africaines de l’investissement et de l’emploi (JAIE) 2025, organisée par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Souissi à Rabat, en présence de responsables gouvernementaux et d’experts du continent africain, Hicham Sabri, secrétaire d’État chargé de l’emploi, a souligné l’importance de développer le capital humain et d’investir dans la jeunesse africaine, affirmant que le développement économique du continent ne pourra se réaliser sans renforcer l’intégration et la coopération entre ses pays.

Sabri a noté que la santé numérique, en plus de son rôle dans l’amélioration de la qualité des soins, représente une opportunité pour le développement de nouveaux métiers tels que les analystes de données médicales et les développeurs d’applications de santé, ouvrant ainsi de vastes horizons pour les jeunes. Il a également appelé à renforcer la formation professionnelle et universitaire en partenariat avec les acteurs des secteurs de la santé et de la technologie, et à encourager l’entrepreneuriat dans le domaine de la santé à travers des incubateurs et des plateformes d’innovation, tout en garantissant une répartition équitable des opportunités d’emploi au sein du continent.

De son côté, Khalid Aït Taleb, ancien ministre de la Santé et de la Protection sociale, a insisté sur la nécessité de construire une souveraineté sanitaire africaine capable de faire face aux crises, évoquant les leçons tirées de la pandémie de COVID-19, qui a révélé la vulnérabilité des systèmes de santé mondiaux. Il a appelé à unifier les efforts du continent pour produire des vaccins localement et à promouvoir la recherche scientifique, considérée comme le maillon manquant pour atteindre une véritable indépendance sanitaire.

Aït Taleb a également souligné l’importance d’investir dans la santé préventive et la médecine prédictive basée sur l’analyse des gènes et des données biologiques, en précisant que cette approche pourrait réduire les coûts de traitement à l’avenir. Il a indiqué que le Maroc, sous les directives royales, a entamé une réforme radicale de son système de santé axée sur le renforcement des ressources humaines, la modernisation des infrastructures et l’adoption des nouvelles technologies.

La rencontre a également mis en lumière l’importance du discours du roi Mohammed VI à Abidjan en 2016, dans lequel il appelait à « la confiance de l’Afrique en elle-même ». Les participants ont convenu de la nécessité de transformer les recommandations de cet événement en politiques concrètes qui contribueront à réaliser un développement durable et inclusif pour le continent.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page