Expert en sécurité : L’intervention des forces publiques pour prévenir les rassemblements s’est faite selon une approche équilibrée garantissant la sécurité de tous.

Un expert en sécurité a affirmé, ce lundi, que l’intervention des forces publiques pour empêcher des rassemblements appelés par des entités inconnues, à la fin du week-end, a été réalisée selon une approche équilibrée visant à préserver les fondements de l’ordre public et garantir la sécurité des éléments de ces forces ainsi que des manifestants.
Cet expert a expliqué, dans une déclaration à l’agence de presse marocain, que sur la base d’une décision des autorités locales interdisant les rassemblements appelés à être organisés dans plusieurs villes marocaines, et en raison de communications anonymes diffusées sur les réseaux sociaux, notamment sur une application de messagerie virtuelle, les forces publiques ont mis en œuvre, samedi et dimanche derniers, les protocoles de sécurité habituels pour veiller à l’exécution de cette décision.
Il a souligné que l’interdiction de ces rassemblements publics et l’empêchement de toute participation illégale constituaient l’objectif des dispositions de sécurité adoptées par les forces publiques. À cette fin, des unités en uniforme officiel ainsi que d’autres en tenue civile, portant une identité visuelle distinctive des forces publiques, ont été déployées. Ces unités n’étaient pas équipées d’armes fonctionnelles ou de moyens d’intervention habituels, tels que des matraques, des camions à eau ou des gaz lacrymogènes, considérés comme des outils normaux de dispersions de rassemblements.
L’expert a noté que la raison de cela réside dans la volonté de préserver les fondements de l’ordre public sans excès ni relâchement, tout en garantissant la sécurité des membres des forces publiques et des manifestants.
Il a ajouté que pendant les horaires annoncés pour l’organisation de ces rassemblements, les forces publiques ont d’abord veillé à garantir la liberté de circulation dans l’espace public et la facilité de circulation, avant de lancer trois avertissements sonores à l’aide de haut-parleurs, comme le permet la loi, afin de demander aux manifestants de se disperser conformément à la décision d’interdiction.
Immédiatement après avoir informé les participants de la décision d’interdiction, l’expert a confirmé que les éléments des forces publiques ont veillé à éloigner ceux qui ont refusé de se conformer de manière pacifique et sans recourir à aucune forme d’usage légitime de la force, se contentant de les écarter calmement, une démarche à laquelle la majorité a répondu sans violence ni résistance.
En revanche, a indiqué l’expert, une minorité de manifestants a refusé de se conformer aux éléments des forces publiques, ce qui a nécessité leur contrôle et leur soumission à des vérifications d’identité sous la supervision des procureurs compétents, dans les postes de police les plus proches du lieu d’intervention, avec un souci constant de les libérer immédiatement, sans aucune restriction de leurs libertés en vertu des mesures préventives stipulées par la loi.
Concernant les mesures de restriction de liberté prises à l’encontre de certains manifestants à Rabat et à Casablanca, l’expert a précisé qu’il s’agissait de procédures légales ordonnées par le parquet après l’enregistrement d’éléments matériels et moraux constitutifs de crimes passibles de sanction, commis par certains participants lors de plusieurs rassemblements.
Il a insisté sur le fait que les personnes arrêtées ont été soumises à des procédures d’enquête judiciaire conformément aux formes et garanties légales prescrites.
L’expert a également observé qu’aucune blessure physique ni violence n’a été enregistrée à l’encontre des manifestants ou des membres des forces publiques durant ces interventions, et qu’aucune perte matérielle n’a été signalée concernant les biens privés des citoyens ou les propriétés publiques.
Il a affirmé que les autorités publiques ne toléreront pas les menaces à la sécurité publique ni les violations des fondements de l’ordre public à travers des appels virtuels anonymes émanant de réseaux sociaux, sans suivre les procédures légales régissant les assemblées publiques.
Enfin, l’expert a conclu que la violation de la loi sur les libertés publiques et l’absence de respect des procédures de déclaration exigent l’application de la loi, « car les forces publiques ne peuvent pas faire preuve de tolérance envers de tels appels incitatifs anonymes dont l’origine, le promoteur et les véritables motivations restent inconnus ».