Séminaire international sur l’« Application du système des efforts conjoints » à Rabat pour renforcer la justice familiale

La ministre de la Justice a organisé, le mercredi 18 juin 2025 à Rabat, une conférence internationale de haut niveau intitulée : « La mise en œuvre du système de kedd et saaya à la lumière des récentes révisions du Code de la famille ». Cet événement s’inscrit dans les efforts déployés pour réformer le Code de la famille et promouvoir les principes de justice et d’équité au sein des familles marocaines.
La conférence a connu une large participation d’experts internationaux et de représentants d’institutions judiciaires et religieuses, dont le cheikh Hassan Salah al-Saghir, président des Commissions de fatwas de l’Université al-Azhar d’Égypte. Le ministre de la Justice, Abdelatif Wahbi, ainsi que le procureur général près la Cour de cassation, Hicham Blawi, et l’ambassadeur de la République arabe d’Égypte, Ahmed Nihad Abdel Latif, étaient également présents.
Cette conférence est la continuité de la dynamique réformatrice qu’expérimente le Maroc sous la sage direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et s’est concentrée sur :
– La fondation théorique et juridique du système de kedd et saaya.
– La révision de l’article 49 du Code de la famille pour renforcer la reconnaissance de la valeur du travail domestique.
– Le partage des expériences internationales, en particulier dans les pays arabes, concernant la valorisation du travail domestique.
– Le renforcement du principe de partenariat et de solidarité au sein de la famille marocaine.
Le ministre de la Justice, Abdelatif Wahbi, a affirmé que la reconnaissance des efforts des femmes, tant au sein du foyer qu’à l’extérieur, constitue une étape fondamentale vers la réalisation de la justice. Il a ajouté que la jurisprudence marocaine a reconnu le droit au kedd et à saaya en tant que coutume sociale qui atteste de la contribution des femmes à l’enrichissement des ressources familiales.
De son côté, Hicham Blawi a expliqué que le système judiciaire marocain a contribué à consacrer ce droit à travers de nombreuses décisions judiciaires reposant sur la doctrine maléquite et les coutumes locales.
L’ambassadeur égyptien Ahmed Nihad Abdel Latif a également salué les relations bilatérales entre le Maroc et l’Égypte, affirmant que l’Université al-Azhar reconnaît le principe du kedd et saaya comme faisant partie de la loi islamique. Il a ajouté que l’Égypte est en train de réviser ses lois sur les statuts personnels pour inclure ce principe.
La conférence a souligné l’importance de renforcer la reconnaissance du rôle des femmes dans l’enrichissement des ressources familiales et a appelé à la modernisation des législations marocaines en tenant compte des valeurs de justice sociale et d’égalité entre les époux, tout en intégrant les expériences réussies des pays arabes et internationaux.