Les pèlerins accomplissent le rituel de la lapidation des stèles au premier jour de l’Aïd al-Adha.

Les pèlerins ont commencé, vendredi, à accomplir les derniers rites majeurs du pèlerinage, qui consistent en la cérémonie des jets des cailloux dans la vallée de Mina, coïncidant avec le premier jour de l’Aïd al-Adha pour les musulmans du monde entier.
Dès l’aube, plus de 1,6 million de pèlerins ont commencé à jeter sept cailloux sur chacun des trois murs symbolisant le diable dans la vallée de Mina, située en périphérie de la ville de La Mecque.
Cette cérémonie commémore le moment où le prophète Ibrahim a lapidé le diable aux trois endroits où il a tenté de l’éloigner de l’accomplissement du commandement de Dieu de sacrifier son fils.
Les pèlerins avaient prié jeudi sur le mont Arafat, le point culminant du pèlerinage, sous des températures élevées qui ont poussé les autorités saoudiennes à les inviter à rester dans les tentes durant les heures les plus chaudes de la journée.
Juste après le coucher du soleil, les pèlerins se sont dirigés vers le site de Muzdalifah, situé entre Arafat et Mina, pour s’y reposer et y passer la nuit en préparation du jour de la fête, le jour du sacrifice. Ils ont commencé à rassembler quelques cailloux qu’ils utiliseront pour jeter à la grande stèle.
Ce saison de pèlerinage a été marqué par la mise en œuvre d’une série de mesures visant à atténuer les effets de la chaleur extrême, ainsi qu’une vaste opération contre les pèlerins non réglementaires, ce qui a conduit à une diminution de la densité des foules, accompagnée d’une présence sécuritaire évidente à La Mecque et dans ses environs.
Le ministre adjoint de la Santé saoudienne, Mohammed al-Abd al-Haï, a déclaré à l’Agence France-Presse jeudi : “Cette année, nous faisons face à un nombre limité de cas de maladies liées à la chaleur, ce qui témoigne de l’efficacité de toutes les mesures organisationnelles et préventives.”
Pour rendre le pèlerinage plus fluide et plus sûr, les autorités ont développé les infrastructures et mobilisé des milliers de fonctionnaires supplémentaires, s’appuyant sur un arsenal technologique avancé pour mieux gérer les foules.
Ces mesures visaient à éviter la répétition de la tragédie de l’an dernier, quand 1 301 pèlerins ont perdu la vie après que la température a atteint 51,8 degrés Celsius.
Les autorités saoudiennes avaient alors rapporté que la plupart des décès concernaient des pèlerins non réglementaires qui se sont infiltrés à La Mecque sans autorisation, les privant des logements et des services offerts par le royaume pour protéger les pèlerins de la chaleur extrême.
Les autorisations de pèlerinage sont attribuées aux pays selon un système de quotas et sont distribuées aux particuliers par tirage au sort.
Cependant, même ceux qui obtiennent des autorisations peuvent être incités par le coût élevé du pèlerinage à tenter d’accomplir les rites sans autorisation, malgré les risques juridiques, qui incluent l’arrestation et l’expulsion.
La zone de lancer des cailloux à Mina a également été le théâtre d’un tragique accident en 2015, lorsque le mouvement de foule a causé la mort de plus de 2 300 personnes, la plus grave catastrophe de l’histoire récente du pèlerinage.
Les rites du pèlerinage et de laUmrah sont une source majeure de revenus économiques pour l’Arabie saoudite, rapportant des milliards de dollars chaque année. De plus, le roi d’Arabie saoudite porte le titre de “Gardien des deux lieux saints”.
La conclusion des rites du pèlerinage coïncide avec le début de l’Aïd al-Adha, qui est marqué par le sacrifice de moutons ou de bétail dans le monde musulman.