Le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa annonce la formation d’un nouveau gouvernement.

Le président syrien de transition, Ahmad al-Chara, a annoncé samedi soir la formation d’un nouveau gouvernement qui compte une seule ministre et dans lequel les personnalités proches de lui occupent les postes les plus importants.
Dans un discours prononcé lors de la cérémonie de présentation du gouvernement, al-Chara, qui a pris le pouvoir le 8 décembre, a affirmé son souhait de « construire un État fort et stable ».
Les ministres des Affaires étrangères, As’ad al-Chibani, et de la Défense, Marhaf Abu Qasra, proches du président par intérim, conservent leurs postes au sein du gouvernement.
Le chef des renseignements généraux, Anas Khattab, également affilié à al-Chara, a été nommé ministre de l’Intérieur.
Hind Qabwate, une chrétienne opposée à l’ancien président Bachar el-Assad, a été chargée du ministère des affaires sociales et du travail.
Raed Saleh, président de l’organisation des Casques blancs qui a effectué des opérations de sauvetage dans des zones contrôlées par l’opposition par le passé, a été désigné ministre des situations d’urgence et des catastrophes.
Cette annonce, initialement attendue pour le 1er mars, survient alors que la communauté internationale appelle à un processus de transition inclusif en Syrie.
Les nouvelles autorités s’efforcent de réunifier la Syrie et de reconstruire ses institutions après la chute de Bachar el-Assad.
Depuis qu’une coalition de groupes armés dirigée par des islamistes a renversé l’ancien président le 8 décembre, une équipe ministérielle a été chargée des affaires courantes en attendant la formation d’un nouveau gouvernement.
Après avoir été proclamé président par intérim en janvier, al-Chara supervise la gestion de la période de transition qui devrait durer cinq ans après près de 14 ans de guerre civile. Des élections sont prévues sur la base d’une nouvelle constitution à l’issue de cette période de transition.
Entre-temps, le décret constitutionnel provisoire lui confère des pouvoirs étendus pour former les autorités législatives, exécutives et judiciaires, tout en précisant le respect de la séparation des pouvoirs.